ZFE, Ma Prime Rénov, fraude sociale et fiscale : les libertés reculent, la surveillance progresse

Dans le cadre de notre émission « Hémicycle », Sophie de La Motte évoque aujourd’hui les sujets qui agitent la vie parlementaire, à travers quelques propositions de loi qui illustrent les avancées de la surveillance numérique dans une société de plus en plus liberticide. Qu’il s’agisse des ZFE, de la lutte contre la fraude environnementale (Ma Prime Rénov), sociale ou fiscale, l’Etat se dote progressivement d’instruments de surveillance de plus en plus resserrés.
Si l’actualité internationale occupe une grande partie de l’attention, l’actualité politique et parlementaire française en « profite » pour faire avancer des causes peu honorables à l’abri des regards indiscrets. Sophie de La Motte réalise ce point pour nous.
S’agissant des Zones à Faible Emission, elle signale que, face à l’amendement du suppression déposé avec succès par deux députés, le gouvernement devrait préférer une limitation de ces zones à Paris et à Lyon. Mais la discussion n’est pas encore entamée et devrait se conclure au mois de mai.
D’ici là, Sophie de La Motte rappelle que ces ZFE ne sont pas issues d’une décision européenne, quoiqu’en dise le gouvernement.
Par ailleurs, le député macroniste Cazenave a déposé une proposition de loi qui vise à durcir la répression des fraudes (probablement nombreuses) à « Ma Prime Rénov ». Pour ce faire, il prévoit un mécanisme de saisine du procureur européen… La supra-nationalisation de nos règles est en marche.
Le même député propose par ailleurs des croisements de fichiers fiscaux et sociaux tous azimuts pour lutter contre la fraude sociale. On se souvient ici que ce cheval de bataille empoigné par le magistrat Charles Prats, très porté à soutenir que cette fraude est essentiellement le produit des populations musulmanes ou subsahariennes, a donné lieu à de nombreux fantasmes (haussiers) sur les montants prétendument soustraits à la sécurité sociale par des millions de fraudeurs, notamment maghrébins.
Le résultat final de cette campagne est sans surprise : elle justifie des mesures liberticides de surveillance pour toute la population, sans aucune distinction.
Tel était donc l’objectif final d’une campagne qui arrange l’obsession contrôlante de la caste : légitimer le fichage social et fiscal généralisé.
Rappelons que s’il est indispensable de lutter contre les fraudeurs, d’autres solutions pourraient exister que la mise sous surveillance de TOUTE la population.
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