Merz cherche-t-il à réanimer le militarisme allemand séculaire ?

Merz cherche-t-il à réanimer le militarisme allemand séculaire ?


Partager cet article

Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, enfile les unes après les autres, les déclarations bellicistes et militaristes. Devant le Bundestag, il n’a pas hésité à annoncer qu’il voulait de l’Allemagne dispose de l’armée la plus puissante d’Europe, après avoir annoncé qu’il enverrait des missiles allemands contre l’armée russe. Faut-il prendre au sérieux ces sorties de route militaristes ?

Depuis sa difficile élection comme chancelier allemand, Friedrich Merz cherche manifestement son centre de gravité politique. Dans ce contexte fluctuant, il multiplie les déclarations surprenantes, qui auraient choqué il y a quelques mois si elles étaient sorties de la bouche d’un Olaf Scholz, par exemple.

Ainsi, Friedrich Merz a déclaré que :

  • l’Allemagne livrerait des missiles Taurus à l’Ukraine, qui sont des missiles de croisière. Jusqu’ici Olaf Scholz avait refusé ce type de livraison
  • le même Merz a indiqué que ces missiles pourraient frapper le pont de Kertch, en Crimée, par où transite une part de l’approvisionnement russe
  • il a annoncé une collaboration avec les Britanniques pour développer des missiles de croisière d’une portée de 2.000 km
  • il a enfin déclaré au Bundestag que l’armée allemande devait devenir l’armée la plus puissante d’Europe d’un point de vue conventionnel

Ces déclarations soulèvent une question : le militarisme allemand est-il de retour ?


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Retraites : l’échec perpétuel du "jardin à la Française"

Retraites : l’échec perpétuel du "jardin à la Française"

Demain, mercredi 12 novembre 2025, l’Assemblée Nationale s’apprête à accomplir un acte hautement symbolique : voter, dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026, la suspension de la réforme des retraites de 2023. Cet événement, qui peut sembler n'être qu'une manœuvre budgétaire initiée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, est en réalité l'épilogue (provisoire) d'un fiasco politique majeur. Il clôt une décennie d'obstination réformatrice qui aura


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Comme la France, la Belgique décrédibilise sa dette. Voici comment ! par Veerle Daens

Comme la France, la Belgique décrédibilise sa dette. Voici comment ! par Veerle Daens

Observons nos voisins. En France, les débats font rage sur un déficit qui s'envole et une dette dépassant les 115 % du PIB. Paris est sous le regard attentif de Bruxelles. Mais la Belgique, dans un silence médiatique relatif, suit exactement la même trajectoire. La crise politique aiguë qui paralyse Bruxelles n'est pas la cause de nos problèmes ; elle en est le symptôme le plus visible. Par Veerle Daens. La mission de 50 jours que s'est auto-attribuée le Premier ministre Bart De Wever n'est p


CDS

CDS

Qui est Veerle Daens, nouvelle chroniqueuse du Courrier ?

Qui est Veerle Daens, nouvelle chroniqueuse du Courrier ?

Dans le paysage médiatique francophone, Veerle Daens détonne. Chroniqueuse pour Le Courrier des Stratèges, cette jeune analyste flamande apporte une perspective libertarienne souvent absente des débats traditionnels. Formée sur les bancs exigeants des universités de Flandre, elle allie une rigueur analytique impressionnante à une clarté d’expression remarquable. Entretien avec une intellectuelle qui assume ses convictions. Le Courrier des Stratèges (CDS) : Veerle Daens, bonjour. Votre profil


Rédaction

Rédaction

Par quoi voulons-nous remplacer la démocratie représentative?

Par quoi voulons-nous remplacer la démocratie représentative?

Ce pont du 10 novembre, moment de répit dans l'agitation nationale, offre une occasion de prendre du recul sur le spectacle de notre propre impuissance. La France est paralysée. Le chaos parlementaire, les blocages institutionnels et la déconnexion béante entre le pays légal et le pays réel ne sont plus des accidents de parcours ; ils sont le symptôme d'une maladie chronique. La tentation est grande, comme toujours, de personnaliser la crise. On accuse volontiers l'hyperprésidentialisation


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe