Merz cherche-t-il à réanimer le militarisme allemand séculaire ?

Merz cherche-t-il à réanimer le militarisme allemand séculaire ?


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Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, enfile les unes après les autres, les déclarations bellicistes et militaristes. Devant le Bundestag, il n’a pas hésité à annoncer qu’il voulait de l’Allemagne dispose de l’armée la plus puissante d’Europe, après avoir annoncé qu’il enverrait des missiles allemands contre l’armée russe. Faut-il prendre au sérieux ces sorties de route militaristes ?

Depuis sa difficile élection comme chancelier allemand, Friedrich Merz cherche manifestement son centre de gravité politique. Dans ce contexte fluctuant, il multiplie les déclarations surprenantes, qui auraient choqué il y a quelques mois si elles étaient sorties de la bouche d’un Olaf Scholz, par exemple.

Ainsi, Friedrich Merz a déclaré que :

  • l’Allemagne livrerait des missiles Taurus à l’Ukraine, qui sont des missiles de croisière. Jusqu’ici Olaf Scholz avait refusé ce type de livraison
  • le même Merz a indiqué que ces missiles pourraient frapper le pont de Kertch, en Crimée, par où transite une part de l’approvisionnement russe
  • il a annoncé une collaboration avec les Britanniques pour développer des missiles de croisière d’une portée de 2.000 km
  • il a enfin déclaré au Bundestag que l’armée allemande devait devenir l’armée la plus puissante d’Europe d’un point de vue conventionnel

Ces déclarations soulèvent une question : le militarisme allemand est-il de retour ?


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