BioNTech s’empare de CureVac pour 1,25 milliard de dollars

BioNTech s’empare de CureVac pour 1,25 milliard de dollars

La biotech allemande BioNTech, partenaire de Pfizer dans le vaccin anti-Covid-19, acquiert son rival CureVac pour 1,25 milliard de dollars en actions. Un rapprochement stratégique visant à renforcer la recherche sur le cancer via la technologie ARNm, tout en mettant fin à des batailles judiciaires entre les deux ex-concurrents.

Connue dans la fabrication de vaccins contre le Covid-19 avec son partenaire américain Pfizer, la société de biotechnologie allemande BioNTech a racheté son rival national CureVac. Les deux jeunes laboratoires ont établi un accord d’environ 1,25 milliard de dollars entièrement en actions. Cette acquisition permettrait au laboratoire allemand de développer des traitements innovants contre le cancer en utilisant la technologie d’ARNm.

Après le Covid, l’oncologie

Jeudi, BioNTech a annoncé le rachat de CureVac, autre biotech allemand  pour un montant de 1,25 milliard de dollars intégralement payé en actions. Cette fusion met fin à une rivalité née durant la pandémie de Covid-19, au cours de laquelle les deux entreprises concouraient au développement d’un vaccin à ARNm.

Le gouvernement allemand, qui détient 13 % de CureVac, a salué l’opération, la qualifiant de création d’un « nouveau champion allemand de la biotechnologie ». Le milliardaire Dietmar Hopp, cofondateur de SAP et détenteur de 37 % de CureVac, soutient également le projet. En échange de leurs actions, les actionnaires de CureVac recevront une prime de 55 % par rapport à la moyenne boursière sur trois mois, et une participation de 4 à 6 % dans BioNTech.Pour rappel, CureVac a poursuivi BioNTech en justice pour violation du brevet d’ARNm.

Pour le laboratoire allemand, il s’agit d’un partenariat stratégique, ce qui a été aussi le cas avec Pfizer. Son association avec l’entreprise pharmaceutique américaine lui a permis d’encaisser des milliers d’euros. En rachetant CureVac, BioNTech veut renforcer « la recherche, le développement, la fabrication et la commercialisation d’une immunothérapie expérimentale contre le cancer à base d’ARNm ». Notons en effet que son ancien rival, qui deviendra bientôt sa filiale, a choisi de se concentrer sur le développement de traitement oncologique innovant.

On peut dire que BioNTech mulitplie les partenariats visant à renforcer sa position sur le marché des traitements en oncologie. La semaine dernière, la société allemande a établi un autre accord de collaboration stratégique de 11,1 milliards de dollars avec Bristol Myers Squibb, pour le co-développement d’une immunothérapie contre le cancer de nouvelle génération. Elle devrait concurrencer le traitement le plus vendu de Merck & Co.

Hausse des actions de CureVac après l’annonce de l’acquisition

Après l’annonce de son acquisition par la société de biotechnologie BioNTech, les actions de CureVac cotées à Francfort ont grimpé de 27%. La valeur de la société a aussi augmenté. Elle s’élève à présent à 1,04 milliard d’euros. Les actions BioNTech ont en revanche connu une baisse de 2% à la mi-journée.

Pour rappel, l’acquisition de CureVac se fera entièrement en actions. L’achat se fera selon un système de « collier » : chaque action de CureVac sera échangée contre 5,46 $ d’actions de dépôt américaines (ADS) de BioNTech. Si le prix moyen sur 10 jours des ADS dépasse 126,55 $, le taux d’échange sera de 4,318 %. S’il descend sous 84,37 $, il sera relevé à 6,476 %.

Pour mémoire, selon le directeur général de Pfizer, Albert Bourla, « l’oncologie reste le principal moteur de croissance de la médecine dans le monde ». Son portefeuille de médicaments oncologiques en développement, devrait générer un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars d’ici à 2030.Comme Pfizer, on se demande pourquoi BioNTech, une société qui a eu le champ libre sur les vaccins ARN aux nombreux effets indésirables, et qui n’arrive plus à les vendre,se spécialise désormais dans le traitement des cancers ?De plus en plus d’études fournissent des preuves que la vaccination covid induit une altération profonde de la signalisation de l’interféron de type I, ce qui a diverses conséquences négatives sur la santé humaine.