Pourquoi les énarques n’aiment pas la France

Pourquoi les énarques n’aiment pas la France


Partager cet article

Dans cette vidéo, Eric Verhaghe dissèque – avec une cruauté réjouissante –  le rapport (de beaucoup) des énarques à la France et à ce qu’elle représente. De son point de vue, les énarques ont donné le coup d’envoi à l’avachissement général du pays.

Il y a quelques années, lorsqu’on parlait avec les premières promotions d’énarques, ils évoquaient avec nostalgie les décennies d’après-guerre, où une haute fonction publique patriote, forgeait les outils de la reconstruction d’une puissance française.

La coquetterie consistait même à regretter le retour de gouvernements forts, avec de Gaulle et la Vème République. Est-ce que la haute fonction publique n’avait pas mieux géré le pays quand il y y avait des gouvernements faibles et une continuité dans l’organisation administrative du pays.

De façon étonnante, nous sommes revenus à une situation qui ressemble un peu: les gouvernements sans majorité d’Emmanuel Macron sont profondément faibles et l’administration a les mains libres. Mais il y a une différence essentielle avec les années 1950: comme vous l’explique en détail Eric Verhaeghe, les énarques d’aujourd’hui ont, sauf exception, abandonné tout patriotisme. Ils ne travaillent plus pour une France dans laquelle ils ne croient plus; mais pour leur carrière individuelle ou pour complaire à ceux qu’ils fréquentent dans les grands forums internationaux.

Ecoutez bien ce portrait, cruel mais réjouissant, d’un monde parisien qui a abandonné la France. Mais écoutez jusqu’au bout: Eric explique très bien comment l’abandon de la France, le laisser-aller, « l’avachissement » est malheureusement un exemple beaucoup plus probant de ruissellement du haut vers le bas de la société.

Il serait trop facile de faire des énarques des boucs émissaires. C’est parce que trop de Français, nous explique Eric, ne veulent plus se prendre en mains, que l’énarchie a pu placer le pays au service d’intérêts qui le desservent.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Brigitte, Jean‑Michel et le « pouvoir profond » : jusqu'où peut-on aller pour attaquer Macron ?

Brigitte, Jean‑Michel et le « pouvoir profond » : jusqu'où peut-on aller pour attaquer Macron ?

Il y a des scandales qui éclairent le pouvoir, et d’autres qui éclairent surtout… ceux qui les propulsent. L’affaire « Brigitte / Jean-Michel Trogneux » appartient de plus en plus à la seconde catégorie. Qu’on se méfie de Macron, de son parcours, de ses réseaux, de son mépris affiché pour les Français, c’est une chose. Qu’on avale sans broncher, et même avec la hargne véhémente du prosélyte, des scénarios invraisemblables sur sa femme transgenre, son beau-frère devenu son épouse, ou son suppo


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Faut-il sacrifier nos enfants pour sauver le régime corrompu de Zelinsky ? par Thibault de Varenne

Faut-il sacrifier nos enfants pour sauver le régime corrompu de Zelinsky ? par Thibault de Varenne

À Paris, dans une atmosphère de fin de règne, le Président Macron rappelle son soutien à Vladimir Zelensky, "président" ukrainien. Le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, prononce devant les maires de France des mots d'une gravité sépulcrale, nous enjoignant d'« accepter de perdre nos enfants ». À Kiev, presque simultanément, le château de cartes de la « vertu » ukrainienne s'effondre avec la chute d'Andriy Yermak, le véritable maître de l'Ukraine, emporté par un scandale de c


Rédaction

Rédaction

220 ans après, la France pourrait-elle encore gagner une bataille d’Austerlitz ? par Veerle Daens

220 ans après, la France pourrait-elle encore gagner une bataille d’Austerlitz ? par Veerle Daens

Ce matin, en regardant la Dyle par la fenêtre de mon bureau, je cherchais le fameux "Soleil d’Austerlitz". Vous savez, cet astre mythique qui, le 2 décembre 1805, perça le brouillard pour éclairer le plus grand triomphe du Petit Caporal. Mais en regardant vers le sud, vers ce cher voisin français qui fut jadis notre suzerain, je n’ai vu qu’un épais nuage de formulaires Cerfa, de dette publique et de déprime collective. C’est un triste anniversaire, n’est-ce pas ? Il y a 220 ans, la France était


CDS

CDS

Vie privée, technologie et hypocrisie : entre prévention intrusive et "cookies" obligatoires, par Eric Lemaire

Vie privée, technologie et hypocrisie : entre prévention intrusive et "cookies" obligatoires, par Eric Lemaire

En France, les discours sur la vie privée oscillent souvent entre furieuse défense des libertés individuelles et acceptation passive, quotidienne, d’un traçage numérique sans précédent. Cette schizophrénie collective, où l’on réclame la protection des données tout en adoptant massivement des plateformes ultra-intrusives, aboutit à des contradictions vertigineuses — et parfois tragiques. Le cas récent du pont de Saint-Nazaire / barrage entre Saint-Nazaire et Saint-Brévin, où une caméra de préven


Rédaction

Rédaction