Nous publions aujourd'hui une tribune d'Eric Kayayan, pasteur et écrivain, qui commente la Déclaration de Francfort. Ce texte important, signé par 5.000 personnes dont de nombreux pasteurs protestants, alerte sur les atteintes aux libertés civiles dans nos démocraties.
La Déclaration de Francfort commence à circuler sur un certain nombre de réseaux sociaux. De quoi s’agit-il ? D’un certain nombre de pasteurs protestants suivis par de nombreux signataires (presque 5000 à ce jour), tous issus de pays très différents (Allemagne, Royaume Uni, USA, Canada, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Kenya, Zambie, Australie, France – mais oui ! –) qui lancent un appel solennel pour mettre en garde les chrétiens contre les atteintes croissantes dans leurs pays respectifs contre les libertés civiles, en particulier dans le contexte de la crise du Covid.
Ce texte décapant se présente en cinq articles se fondant non pas sur des considérations générales ou un quelconque gloubi goulba humaniste et bien-pensant, mais sur le socle intemporel qui les rassemble tous, la Bible chrétienne. Il vaut la peine de citer les lignes suivantes de l’introduction: Quelques pasteurs soucieux, issus de différents continents, et préoccupés d’une part par l’émergence d’un totalitarisme de l’État sur tous les domaines de la société, en particulier sur l’Église, et d’autre part par le mépris des droits donnés par Dieu et garantis par les constitutions lors de la crise de Covid, ont fait cause commune pour rédiger une déclaration solennelle, qui cherche à répondre à ces menaces avec les vérités intemporelles de la Parole de Dieu. Voilà qui tranche nettement avec les accommodements des uns et des autres avec la fondation Bill & Melinda Gates, Anthony Fauci et consort, en vue de la réduction forcée de la population mondiale souhaitée et même annoncée sans ambiguïté, et ce par toutes sortes de mesures, y compris pharmaco-criminelles.
Sur le lien de la Déclaration, le texte est disponible en plusieurs langues, dont le français. Ames sensibles s’abstenir : car il y est question du Créateur et Législateur de la vie, de l’image de Dieu dont est porteur tout homme et toute femme, ce qui donne à chacun sa dignité et doit lui assurer une protection civile ; du fait que c’est lui qui est la source de l’autorité dont les gouvernants sont revêtus, en vue du bien public et non de la manipulation idéologique des masses ou des profits de mafias organisées etc. Bref tout l’arsenal de ce qu’on aime à appeler – horresco referens – le « fondamentalisme protestant ». Cette Déclaration de Francfort n’est pas sans rappeler celle de Barmen, rédigée en 1934 par des pasteurs s’opposant au régime hitlérien, au milieu de la compromission générale dont s’était rendue coupable une très grande partie du christianisme allemand. L’un d’entre eux, Dietrich Bonhoeffer paiera de sa vie sa résistance au nazisme en 1945, étant pendu sur ordre direct de Hitler peu avant la capitulation de l’Allemagne nazie.
En sommes-nous vraiment arrivés là aujourd’hui ? Les signataires ne craignent pas d’envisager le pire. D’où, à l’article 3, leur mise en garde : Nous refusons donc les actions déshumanisantes d’une autorité gouvernementale, ou de toute autre institution, visant à soumettre toute personne à une manipulation psychologique et une intimidation. Cela inclut le fait d’encourager la suspicion envers les autres, en les présentant comme des menaces potentielles pour le bien commun et individuel. De même, nous nous opposons à ce que l’État prenne des décisions médicales pour ses citoyens, ainsi qu’à la criminalisation, la ségrégation forcée, le licenciement professionnel obligatoire et toute autre privation des droits des personnes qui choisissent de ne pas se conformer aux politiques médicales de leur gouvernement.
On ne dira pas que tout cela manque de clarté ! L’ensemble du texte vaut le détour, et devrait faire réfléchir sur les menaces existentielles qui pèsent sur notre société. D’autres groupes que ces Protestants-là feraient peut-être bien de s’en inspirer !
Eric Kayayan, pasteur, écrivain
J’aime beaucoup le « …France – mais oui ! – ». En effet, « ils » sont même en France !!!
oui, les protestants existent en France : très fière de faire partie de cette communauté religieuse.
j’approuve ce texte d’EV.
où peut on trouver la déclaration de Francfort ??
j’ai cliqué sur le lien « foi et vie » je n’ai pas trouvé le texte écrit
merci de m’informer Mr VERAEGHE
Ici :
https://frankfurtdeclaration.com/
Elle y est aussi téléchargeable en français ????
Un texte magnifique, un retour aux prolégomènes du protestantisme. La Réforme s’était faite par les élites, le respect du prince est encore inscrit dans la vision du monde protestante et surtout luthérienne. J’attendais cela, d’autant que seuls les évangéliques avaient protesté contre la fermeture des lieux de culte. Merci Eric de relayer cette information importante.
Je me permets cet extrait de l’article 1 de la Déclaration de Francfort : « Nous avons également de
bonnes raisons de remettre en question les déclarations éthiques et la vision morale de l’État
moderne, puisque son humanisme séculaire et son éthique relativiste n’ont aucune base
transcendante pour statuer sur le comportement humain ou la mortalité. »
Il n’y a rien à ajouter si ce n’est justement que toute transcendance est étrangère à ceux qui nous gouverne. Cela les perdra.
« moralité » et non mortalité. Contamination par l’air du temps !
Ca fait des mois que j’espère un tel texte de l’Eglise catholique. Rien, nada, nichts.
Bon, j’ai déjà engueulé mon curé et mon évêque. Ca ne fait pas avancer, mais ça soulage.
« J’ai déjà engueulé mon curé et mon évêque « . Peut-être devriez-vous engueuler votre pape, puisque c’est lui qui donne urbi et orbi les injonctions de vous soumettre à la folie de nos z’autorites ?
Je tiens à remercier Eric Kayayan et Éric Verhaeghe pour avoir publié cet article sur la Déclaration de Francfort. Non seulement plusieurs personnes en France ont signé le document, mais l’un des trois pasteurs évangéliques qui ont rédigé la déclaration réside en France (mais oui !). Si vous avez des questions sur la déclaration, n’hésitez pas à me contacter.
Mes remerciements également à vos lecteurs qui ont signé la Déclaration de Francfort.