Si vous êtes lassé(e) par la politique et ne lui accordez qu'une oreille d'autant plus distraite que vous avez préféré célébrer la victoire de 1918 ce week-end, vous n'avez peut-être même pas remarqué que l'affaire Pannier-Runacher est miraculeusement tombée aux oubliettes. D'autres polémiques l'ont remplacée : l'insignifiante affaire Boyard d'abord, et l'affaire Ocean Viking ensuite, qui ont opportunément détourné l'attention de l'opinion. Dans une actualité qui faisait une trêve, Macron ne pouvait espérer meilleur subterfuge.
Plus que jamais la scène politique et la vie démocratique ont été remplacées par une entreprise de spectacle. Le week-end du 11 novembre l’a montré, s’il fallait encore le prouver. Ainsi, alors que la majorité présidentielle commençait à s’empêtrer dans l’affaire Pannier-Runacher, d’autres polémiques sont venues fort à propos occuper l’esprit du public.
Ce fut d’abord le cas de la dispute entre l’animateur de l’empire Bolloré, Cyril Hanouna, et le député LFI Louis Boyard, ancien chroniqueur de l’émission d’Hanouna. Nous prendrons, cette semaine, le temps d’analyser quelques-unes des révélations incidentes faites par Hanouna sur le comportement en coulisses de Boyard. D’ici là, on notera que la Présidente de l’Assemblée Nationale s’est offusquée des insultes proférées par Hanouna à l’encontre d’un député. Voilà une belle occasion de reprendre la main sur un terrain politique où la macronie cédait du terrain.
Le lendemain, 11 novembre, Macron achevait le travail en annonçant l’accostage à Toulon du Viking Express. Tout le monde y est allé de son petit refrain sur l’inhumanité de l’Italie, à commencer par Darmanin qui a ainsi allumé un contre-feu habile. Cette polémique a même révélé que nous avions une ministre des Affaires Étrangères qui s’appelle Catherine Colonna.
Quand une majorité s’enlise, quoi de mieux qu’une bonne polémique sur l’immigration pour cacher le désastre et parler d’autre chose ?
Le rappel des armes, un signal faible ?
Combien de temps cette politique spectacle peut-elle durer ? Tant que les médias subventionnés cachent la misère, on peut faire croire que les Français sont dupes de cette soupe qui leur est servie tous les jours. Mais des signaux faibles montrent que le pouvoir est tout à fait convaincu que la distraction n’aura qu’un temps.
Jeudi dernier, par exemple, le régime a fait savoir qu’il organisait une grande campagne de collecte des armes illégales. Il y en aurait cinq ou six millions en France. Ce genre d’initiative tombe très à propos pour limiter les risques d’une confrontation directe avec la population en cas de soulèvement.
On sent bien que, petit à petit, face à la montée de la colère, le pouvoir en place préfère désarmer le peuple autant qu’il le peut. Sage précaution quand on veut rester sous les ors de la République en mal gouvernant.
Le flop de Macron au Forum de la Paix
Il faut dire que, en dehors du caricatural cartel des médias subventionnés qui maintient la fiction grotesque d’un Macron Mozart de la politique, le crédit du Président de la République est proche de zéro.
On en veut pour preuve son Forum de la paix à Paris, en fin de semaine dernière, qui constitue un “bide” parfait. Même Jeune Afrique a titré : les dirigeants africains boudent le Forum sur la paix d’Emmanuel Macron. Même l’AFP a titré : Emmanuel Macron tente de relancer le dialogue politique vénézuélien, sans percée.
Autant reconnaître que Macron a réduit l’influence française à néant dans le monde, sans que personne, dans la caste, ne semble le regretter. Une chose est sûre, en tout cas : le macronisme est le moment d’un abaissement collectif comme jamais nous n’en avions connu.
Le déchirement mondial est en route
Mais ces péripéties françaises sont pour ainsi dire insignifiantes si on les compare aux tendances lourdes qui se dégagent parallèlement.
Aux USA, par un miracle qui devrait faire couler d’autant plus d’encre que le dépouillement des urnes est interminable, Biden parvient à sauver ses meubles. Pourtant, la presse américaine ne rate pas une occasion de montrer les images d’un Président dégradé, à la limite du gâtisme, qui a plongé le pays dans une inflation galopante très impopulaire. Malgré cette accumulation de récriminations, les démocrates sont en passe de ne pas perdre les élections…
La guerre en Ukraine devrait donc continuer, pour le plus grand plaisir du Deep State américain.
En Turquie, un attentat qu’Erdogan attribue au PKK a tué plusieurs personnes sur l’Istiqlal Cadesi, à Constantinople. Il est trop tôt pour savoir quelles répercussions ce drame produira. Mais on sent bien que, du côté de la Mer Noire, on n’est pas au bout des (mauvaises) surprises que l’on peut craindre.
Le désarmement de la population est le préambule au génocide : France de Petain, République de Weimar, URSS.
Commentaire de culture générale qui n’a rien à voir avec le sujet….
“En Turquie, un attentat qu’Erdogan attribue au PKK a tué plusieurs personnes sur l’Istiqlal Cadesi, à Constantinople.”
Excusez-moi mais la ville s’appelle Istanbul depuis des 100aines d’années.
Constantinopolis, c’était jusqu’en 1453, plus ensuite…
Quand à la rue, ou c’est “Istiklal Caddesi” ou “Avenue de l’indépendance” mais pas un goubli goubla comme celui que vous utilisez…
Vous écririez “la Via Superior à Lutèce” au lieu de “la Rue St Jacques à Paris” ???
Euh… Istanbul n’est rien d’autre que la prononciation ottomane de Eis Ten Polin, le diminutif grec de Constantinople. Quand on est inculte, on se dispense d’accuser ceux qui savent de parler un gloubi-boulga.
Sourire…
Eis Ten Polin : dans la ville ou vers la ville en grec ancien
Contantinopolis : ville de Constantin
Constantin serait sans doute très fâché d’entendre qu’on le “diminue” comme ça…
Mais le fait est que diminutif ou pas la ville que vous mentionnez s’appelle Istanbul depuis des 100aines d’années et à part quelques Grecs orthodoxes forcenés, personne ne l’apelle Constantinople aujourd’hui. Etes-vous orthodoxe ? 🙂
PS: Désolé, habitant à Istanbul, je n’ai pas été élevé avec Casimir…
Excusez donc mon inculture concernant l’orthographe exacte de goubli-boulga…