Il y a bien eu un rapprochement franco-allemand depuis 2017 comme l'espérait Emmanuel Macron lorsqu'il a été élu président. Elle se trouve moins dans le traité d'Aix-La-Chapelle, purement cosmétique, que dans la convergence des deux pays sur le rejet de Trump, le Brexit, les sanctions contre la Russie, la mise en place d'une politique sanitaire répressive et l'endettement. européen accru. C'est une convergence dont nous nous serions bien passés, tant elle affaiblit à long terme le continent européen.
Il y a bien des façons d’aborder le dernier sommet franco-allemand de Madame Merkel. Pour la presse allemande, c’est un non-événement. La presse française mainstream, qui n’a toujours pas compris combien l’opinion allemande est devenue gentiment indifférente au “couple franco-allemand”, exprime elle une sorte de nostalgie sceptique: comment, y lit-on, ne pas être impressionné par la longévité de cette Chancelière qui s’est adaptée, malgré son manque d’affinités pour notre pays, à quatre présidents français successifs? Mais comment ne pas voir la difficulté à s’entendre: sur la façon de combattre la crise en 2009-2012; sur l’industrie nucléaire; sur l’immigration; sur le renforcement de la zone euro?
On pourrait aussi constater que durant la période Merkel, toutes les statistiques économiques montrent un déclin français qui a empêché la France, de fait, de parler d’égale à égale avec l’Allemagne. En évoquant le différentiel franco-allemand en matière de croissance, de chômage, de dépenses publiques et d’exportations, le magazine Capital titrait l’année de l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, “Allemagne 4. France 0”. Le tableau n’a pas changé.
Et pourtant, force est de constater, il a existé, depuis au moins deux ans, une convergence franco-allemande. Les deux pays ont convergé de manière inattendue ou bien même, Madame Merkel a convergé avec Paris.
Cette convergence franco-allemande pour le pire de l'Europe
Les deux capitales ont convergé plus spécifiquement dans trois domaines: en politique étrangère, sur la question du Brexit et dans la mise en place et le financement d’une politique de contrôle sanitaire s’accompagnant d’un endettement massif.
- en politique étrangère: les deux gouvernements ont été d’accord pour rejeter toute coopération avec Donald Trump alors que celui-ci offrait l’occasion d’une alliance occidentale revigorée et unie contre la Chine; puisqu’ils avaient emprunté la voie – peu originale – d’un anti-trumpisme primaire, Emmanuel Macron et Angela Merkel n’ont pas, pour autant, saisi l’occasion, de renforcer la coopération de défense européenne; ils n’ont pas été capables non plus de sortir de la russophobie stratégiquement inepte qui a cours depuis 2014 et qui revient à pousser Moscou vers Pékin.
- en ce qui concerne le Brexit, loin d’essayer de rattraper ce qui était, du point de vue des intérêts de l’UE, une énorme erreur stratégique – ne pas avoir su retenir la Grande-Bretagne de David Cameron – Emmanuel Macron a conforté Angela Merkel dans une attitude intransigeante, voire punitive vis-à-vis de Londres. Au grand avantage de Boris Johnson.
- enfin, l’année 2020 a été celle de la mise en place de la version “union européenne” du Great Reset instrumentalisant le COVID 19: arrêt des économies au profit d’une dictature sanitaire disproportionnée par rapport à la gravité réelle de l’épidémie de COVID 19; distorsion étatique du jeu du marché en faveur des grandes plateformes numériques et au détriment des acteurs traditionnels du commerce et des services; mise en place d’un endettement massif – y compris en amenant l’Allemagne à soutenir ce qu’elle avait toujours refusé, la mise en place d’un endettement européen.
Les résultats sont visibles pour tous: la France peut continuer à laisser filer ses finances publiques (en étant à bientôt 120% d’endettement public rapportés au PIB et 62% de dépenses publiques en part de PIB); les citoyens de l’UE sont enfermés dans la logique de la vaccination de facto obligatoire; et l’UE est condamnée à choisir entre le Charybde de l’influence économique chinoise et le Scylla de la mainmise de la Big Tech américaine.
On est très loin de la vision fondatrice des années 1950, celle d’une France et d’une République Fédérale d’Allemagne agissant conjointement pour la stabilité démocratique et la prospérité de l’Europe et du monde
Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée, disait Descartes. Mais pour les politiques français actuels, c’est une chose qui est hors de leurs pensées complexes. Un grand passage définitif en maison de correction populiste leur fera du bien. Et libèrera le gaulois réfractaire de la pensée unique progressiste européanisée.
“On est très loin de la vision fondatrice des années 1950, […]”
La faute à qui ? À la france et à 100% en plus, vu qu’elle n’a pas réformé sa ponktion publik d’une obésité morbide (ni sa mentalité d’ailleurs, la “qualité” des sévices publiques semblant maintenant inversement proportionnelle au nombre de cancrelats ayant le cul vissé sur un rond de cuir), ses parasites nous feront boire le calice jusqu’à l’hallali…
Il ne faut pas oublier d’où vient Merkel !
Elle a été à bonne école et quoi de plus naturel (“chassez le naturel …”) que de reproduire les méthodes de la STASI.
Et le toutou de MAMAN Merkel jappe et copie son Maître !