Difficile d’échapper à un certain sentiment d’enthousiasme devant les opérations de blocage du contrôle des billets organisées par des usagers exaspérés de la SNCF, en réponse aux prises d’otage à répétition de décembre – prises d’otage présentées comme des « grèves » par leurs auteurs, qui « oublient » facilement la situation de monopole dont jouit leur entreprise.
Devant tant d’engouement pour la désobéissance civile, néanmoins, on finit quand même par se demander comment un gouvernement – sinon réellement démocratique, du moins faible – a, il y a un an à peine, réussi à imposer à ces mêmes usagers des contrôles (à prétexte virologique) encore bien moins légitimes que ceux des billets en période de grèves à répétition.
« Ausweis, papiers, c’est la police française ! »
Il faut croire que ces usagers reconnaissent plus facilement aux « autorités » le droit de les insulter, de les brimer et finalement de les empoisonner que celui de réduire leur pouvoir d’achat – que ce soit par taxation ou par diminution quantitative ou qualitative des prestations. Ils en veulent pour leur argent. Mais finalement, de quoi s’étonne-t-on ? Longtemps avant le Great Reset, ces mêmes usagers (à part quelques mauvais coucheurs de la CGT en Lorraine) avaient aussi accepté la désindustrialisation, la tertiarisation, le féminisme et tout ce qui s’ensuit, parce que jouir en s’endettant est quand même plus confortable que s’enrichir en travaillant. Dans l’Occident finissant, c’est le consommateur qui fait parfois encore preuve d’un peu de combativité – pas le citoyen. Si on veut s’en sortir, tôt ou tard, il faudra se demander pourquoi. En attendant, tout cela peut et doit nous rappeler la célèbre maxime d’Ernst Jünger : « la condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie ».
Bonjour.
Tout est dit! Modestement mais sagement.
c’est comme dans les pays communistes, le services est merdique mais il y a que ca (pas de concurrence)
les vols interieurs vont etres supprimés en france pour des distances de moins de deux heures 30, donc la SNCF est plus que jamais un passage necessaire
Ah d’accord mais alors Air France, condamné à la faillite? J’imagine que la classe complice du régime aura des passe droits, des vols CAC40 par exemple. Ou bien tout cela sera t il à notre charge via encore plus de taxe dans ta gueule de pauvre?
Sujet complexe parce que rendre le service public merdique pour faire accepter la privatisation ce n’est pas non plus forcément la solution