Contrairement à une idée répandue, les réserves de pétrole ne sont pas en baisse mais en hausse… au mépris des convictions anciennes selon lesquelles la consommation de pétrole serait tôt ou tard confrontée à une pénurie. BP vient de réestimer fortement les réserves de l’Arabie Saoudite, alors même que le pays extrait entre 8 et 10 millions de barils par jour. Pour l’instant le développement durable du pays n’est donc pas compromis.
British Petroleum établit une comparaison annuelle des réserves prouvées de pétrole dans le monde. En l’état, c’est le Venezuela, dévasté par un gouvernement post-marxiste, qui possède les réserves les plus importantes. Mais British Petroleum vient de réévaluer de façon spectaculaire les réserves de l’Arabie Saoudite, passant de 267 milliards de barils (soit près de 80 ans d’exploitation) à près de 300 milliards de barils (soit près de 100 d’exploitation).
Pour la petite histoire, les réserves estimées de l’Arabie Saoudite en 1989 étaient de 170 milliards de barils. En l’espace de 30 ans, les réserves estimées ont donc été quasiment multipliées par deux, alors que le pays continuait à fournir d’importantes quantités de pétrole au monde entier.
Ces fluctuations laissent donc à penser que, malgré le discours officiel de la décroissance des réserves en énergie fossile, l’affaire est loin d’être pliée. En réalité, les réserves d’énergie fossile paraissent encore importantes et l’urgence énergétique ne paraît plus se justifier autant qu’il y a trente ou quarante ans.
Entretemps, c’est la thématique du réchauffement climatique qui s’est substituée aux craintes sur la fin du pétrole pour justifier une modération dans la consommation d’énergie fossile. Les raisons changent, les craintes restent.
En attendant, l’Arabie Saoudite semble avoir encore de beaux jours, et même de belles années devant elle.
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