Vous pensiez peut-être qu’East Palestine était un village de Cisjordanie au coeur d’une nouvelle Intifida. Pas du tout ! Il s’agit d’un village de l’Ohio où, deux ans après le tournage d’un film catastrophe sur un accident ferroviaire, un train de produits toxiques a pris feu et s’est consumé pendant plusieurs jours. Un nuage toxique survolerait désormais les USA, avec des conséquences difficiles à mesurer pour la santé des populations. Ce drame se déroule dans un silence marmoréen, tant aux Etats-Unis que de ce côté-ci de l’Atlantique. Le cartel de la presse subventionnée dénonce à tout bout de champ le complotisme : mais il se révèle incapable aujourd’hui d’assumer sa fonction d’information. Cette mésinformation officielle est vraie partout en Occident.
C’est l’histoire incroyable d’une catastrophe chimique aux Etats-Unis, qui a mis plus d’une semaine à être prise à sa juste mesure dans les médias nationaux et internationaux. Histoire incroyable, parce que des habitants de la petite ville d’East Palestine avaient tourné dans un film, White Noise, sorti en 2022, qui racontait une catastrophe ferroviaire anticipant celle qui s’est réellement déroulée. Incroyable surtout par la lenteur de réactions de la Maison-Blanche et l’absence de transparence des autorités tout comme l’absence de mobilisation des activistes pour une catastrophe environnementale.
Les faits tels qu’on peut les établir aujourd’hui
Selon la page Wikipedia en langue anglaise: « Le 3 février 2023, un train de marchandises transportant des produits chimiques dangereux, dont du chlorure de vinyle, déraille et explose dans le village d’East Palestine, Ohio, États-Unis. Le train déraillé était (…) composé de 141 wagons chargés, neuf wagons vides et trois locomotives (…) Le déraillement a provoqué un incendie qui a duré plusieurs jours. Le 6 février, afin d’éviter une explosion, les équipes de secours ont géré l’incendie pour en faire un brûlage contrôlé, ce qui a permis de surveiller et de libérer progressivement les produits chimiques toxiques en combustion. La combustion a libéré du chlorure d’hydrogène et du phosgène hautement toxique dans l’air. Une réponse d’urgence massive par des agences de trois états a commencé et a conduit à l’évacuation obligatoire des résidents dans un rayon de 1 mi (1,6 km)« ..
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Je citerai Nicolas Bonnal qui cite Bertrand de Jouvenel:
Bertrand de Jouvenel et la « démocratie totalitaire »: « le pouvoir est commandement; la souveraineté du peuple est une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructrice des libertés individuelles… L’avilissement de l’électeur et l’abaissement de l’élu ne sont encore qu’accidentels. Ils vont progressivement devenir systématiques. ».
Plus folle et totalitaire que jamais, entre ses guerres, ses vaccins, ses Reset et ses chasses au petit blanc, la démocratie occidentale nécessite une cure de jouvence libertarienne – et surtout un petit rappel du Maître (Bertrand de Jouvenel donc) qui se rend compte comme Friedrich Von Hayek vers 1944-45 (Chemin de servitude) que quelque chose va mal au pays des libertés privées et publiques.
[…]
Le grand chapitre de « Du pouvoir » est selon moi celui sur la démocratie totalitaire. Comment se fait-il qu’en termes de tyrannie, règles, lois, guerres et conquêtes (coloniales ou autres), la démocratie puisse tout se permettre?
[…]
Ensuite il y a un problème: en démocratie ce n’est jamais le peuple qui décide ou qui gouverne; Jouvenel cite aussi Montesquieu
« Comme dans les démocraties le peuple paraît faire à peu près ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple. »
Il en tire vite une conclusion essentielle; la souveraineté du peuple est une fiction.
« Cette confusion est le principe du despotisme moderne. On peut, par des institutions sagement combinées, assurer la garantie effective de chaque personne contre le Pouvoir. Mais il n’y a point d’institutions qui permettent de faire concourir chaque personne à l’exercice du Pouvoir, car le Pouvoir est commandement et tous ne peuvent commander. La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. »
Jouvenel est un nostalgique subtil de la royauté traditionnelle:
« La volonté royale était connue pour celle du personnage couronné, de son favori, de son ministre : elle était par-là humaine et particulière, de plain-pied avec les autres volontés. La volonté du Pouvoir démocratique se dit générale. Elle accable chaque individu sous le poids de la totalité des individus qu’elle représente, et opprime chaque intérêt particulier au nom d’un intérêt général qui s’incarne en elle. »
En démocratie ce qui dirige, c’est l’abstraction, c’est le tout: « La fiction démocratique prête aux régents l’autorité du Tout. C’est le Tout qui veut, c’est le Tout qui agit. »
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