Depuis plusieurs semaines, nous répétons qu’Emmanuel Macron ne dispose pas d’une légitimité suffisante pour imposer une réforme des retraites qui contrevient à l’appétence française pour le millefeuille administratif et social. La séance à l’Assemblée Nationale hier a confirmé que les embûches sur le chemin du gouvernement n’étaient pas de la tarte. Une majorité a retoqué l’article 2 de la loi, créant un “index des seniors” dans les entreprises, nouvelle complication dont le seul effet sera de précipiter les licenciements des quadragénaires. Les Républicains ont rallié cette majorité de circonstance, après avoir assuré le gouvernement de leur soutien. Manifestement, Macron a du souci à se faire.
On s’est encore payé une bonne tranche de rire, hier soir, à l’Assemblée Nationale. La séquence où l’on entend la défaillante Présidente Yaël Braun-Pivet sermonné ses collègues qui chantonnent l’hymne des Gilets Jaunes résume à elle seule le naufrage du macronisme :
Suite au rejet de l’article 2, des députés chantent “On est là, même si Macron ne le veut pas nous on est là”.
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On se souvient comment la triste contribution Delalande créée en 1987 a brisé la carrière des boomers (nés en 1947-1963) qui ont vu leur mobilité professionnelle réduite en pleine récession. Cette taxe pouvait atteindre 1 an de salaire brut. Dix ans plus tard Martine Aubry l’ a doublée. C’était une taxe, bien façonnée àla française qui dérègle totalement le marché, que devaient payer les entreprises qui licenciaient des salariés de plus de 50 ans. On recommence donc à pénaliser la génération Y (1964-1980), composée de travailleurs du genre plutôt instable comme McRon, qui ont besoin de mobilité pour gagner en expérience.
Cher Boule.
On a pas tous le cv de Macron.
Pour la majorité de ceux là le patron veux du sang neuf et docile.
Quel cinéma! On est vraiment au bout du bout du pouvoir du peuple.