Paris ou les 500 journées de Macron, par Modeste Schwartz

En lançant son compte-à-rebours des JO, Macron cherche à installer dans les esprits l’idée de plus en plus saugrenue qu’il sera encore là à nous pomper l’air dans 500 jours.

A voir l’actualité récente de la mairie d’Hidalgopolis, pourtant, on arriverait facilement à la conclusion que la contribution du mari de Brigitte est d’ores et déjà superflue quand il s’agit de « foutre le bordel » : les invités prostitués trans de Sainte Anne Hidalgo s’en occupent très bien, et s’en vantent après coup sur les RS – vidéos à l’appui. A la faveur du moment révolutionnaire, foutage et pompage semblent s’autonomiser.

N’empêche que maintenant, on a pris date, et que, d’ici là, Manu veut « une Seine baignable ». Compte tenu des conditions d’hygiène de la capitale – évoquant de plus en plus celles de Bénarès –, c’est plutôt de la sanctification de ce Gange français qu’il faudrait s’occuper, en vue de l’évacuation des nombreux cadavres que pourrait finir par produire une coexistence prolongée de l’homme et du surmulot.

Paris à 500 jours des JO – ou du ramassage des poubelles ?

D’ici là, on peut espérer que les ordures soient ramassées – mais à quel prix ?

Si cela doit passer par une défaite de la Macronie « sur les retraites », et par le remplacement de cette tyrannie de la pleurniche bourgeoise de gauche par une bonne dictature de la gueulante parvenue d’extrême-gauche, la Seine devra devenir non seulement – dans la droite ligne des douches froides, collectives et solidaires avec l’Ukraine – « baignable », mais aussi navigable pour les yachts des riches du monde restant, c’est-à-dire du monde capitaliste – à qui le pouvoir hexagonal des redresseurs de torts mondiaux compte bien interdire, non pas de conspirer à Davos contre la classe moyenne (complotisme !), mais l’usage des jets privés.

Car, pendant que le monde se réveille peu à peu des songes toxiques du covidisme et du climatisme, la Grande Nation exige, en tout et pour tout, l’adoption d’une variante plus égalitaire du délire : du moment que les « tests » prêtant existence aux pandémies-fantômes seront remboursés, que le capitalisme de connivence continue à étrangler l’économie – c’est pas si grave. Mais qu’il ait le bon goût de le faire en trottinette, et de ne pas chercher à resquiller dans la file d’attente devant le stand de merguez véganes de la manif !