Le grand krach bancaire (largement nourri par le manque de “nettoyage” des actifs toxiques après la crise de 2008, mais pas que…) est annoncé depuis des années. Après des années de “quantitative easing”, synonyme d’argent pas cher, qui a permis de cacher la misère, la remontée brutale des taux change la donne et provoque de redoutables implosions. Les difficultés de la First Republic Bank, aux Etats-Unis, celles du Crédit Suisse, en Europe, illustre le phénomène de longue traîne que l’on observe dans la foulée dans le bilan des banques. Faut-il y voir le début d’un effet de dominos dévastateur ? Une inconnue reste à lever : la position de la FED, qui doit être éclaircie cette semaine. Celle-ci confirmera-t-elle un mouvement de hausse abrupte des taux, qui doit combattre l’inflation (et faciliter l’acceptation des monnaies numériques selon nous) ? Ou mettra-t-elle de l’eau dans son vin pour éviter l’explosion financière ? Le suspens est à son comble.
Les marchés ont ouvert ce matin avec les signes évidents d’un échec extrêmement dangereux : l’action du Crédit Suisse plongeait, alors même que la Confédération y a injecté 50 milliards de francs suisses la semaine dernière, et que la première banque suisse, l’UBS, annonçait son rachat durant le week-end. De façon au fond assez prévisible, les “initiés” n’ont pas apprécié cet excès de précaution. Pourquoi céder une banque qui vient d’être renflouée, si ce n’est parce que sa situation est pire qu’on ne veut bien le dire, et que le pire y est à craindre ?
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On a beau dire, quand on sait ce qu’on sait et qu’on voit ce qu’on voit, on se dit que c’est joliment construit leur affaire, ce château de cartes qui ne tombe jamais. Depuis 2008 ça tangue. Certes il y a eu les frères Lehman et Madoff et la banque des Saxe-Coburg-Gotha alias Windsor. Mais pas de big one. Okay la misère en Grèce et la fuite des jeunes Grecs; les gilets Jaunes, la natalité en panne, le Fentanyl et l’obésité en Amérique.
Justement: j’en viens à me demander quelle est la clé de voûte qui évite l’écroulement. Est ce que ce ne serait pas le fameux peuple ???? i.e petit bourgeois socialo d’occident qui se la raconte démocratie, république, bla, bla, bla, bla. C’est pas impossible.
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@gastoche. C’est pourtant simple vous avez tout sous les yeux.
Ils arrosent de fausse monnaie à chaque soubresaut de la crise de 2008 dont nous ne sommes jamais sortis (et dont nous ne sortiront pas). Ce faisant ils socialisent les pertes et résolvent les problèmes de liquidité mais aggravent l’insolvabilité du système. Le sauvetage de CS par mariage forcé avec UBS est un bail-out par l’état suisse qui ne dit pas son nom.
ça tient notamment sur la fausse croyance selon laquelle une Banque centrale n’est pas une banque comme une autre ( il suffit pourtant d’étudier l’histoire et par exemple celle de la République de Weimar pour comprendre que c’est faux).
La fin est écrite, seul le quand est questionnable.
@Seb D’accord mais le quand peut être jamais (BNPP est racheté massivement ce mardi). Du temps de Weimar ça n’a pas traîné. Ils ont énormément appris, ils modélisent tout, les algorithmes s’activent à toujours trouver des solutions CRÉDIBLES. Le petit bourgeois socialo, lui, est coincé dans des explications archi datées qui n’expliquent plus rien. Ce petit bourgeois crédule est la variable d’ajustement, on le voit sur tous les sujets. Jusqu’à quand? Même le quand est paramétrable.
Bail out mais aussi bail in
Pour le CS certains y ont laissé de belles plumes
J’ai un autre avis si je peux me permettre.
Annoncer mercredi une baisse des taux c’est envoyer le signal qu’en effet, de nombreuses banques sont dans la panade. A contrario, continuer sur une augmentation de 25 points de base, indiquerait au marché que le plan est le plan et qu’on le continu malgré les récents événements, et donc que la FED en a conclu que le tout était suffisamment solide.
Personnellement en tant qu’investisseur, si la FED venait à QE, je m’inquiéterait grave de la situation et me demanderait s’il ne vaudrait pas mieux que je sorte des actifs risqués. Même chose si on gelé la situation avec une non-augmentation.
Résumé: La meilleure option in fine, c’est de continuer le plan, éviter une inflation galopante avec la récession inéluctable pour se retrouver en stagflation et donc continuer l’augmentation des taux. Cependant, favoriser en douce l’emprunt des banques à la Réserve fédérale par des mécanismes autres, que je connais pas, serait leur meilleur option.
Oui et pour nous aussi
Parce que en cas de grand krach on aurait pas beaucoup de solutions pour se protéger
Malgré moi je vais faire mon complotiste.
J’ignore si c’est vrai mais un certain D.Rockfeller a dit “une bonne crise financière et les peuples seront consentant au nouvel ordre mondial. (2008?)
Et l’autre de Davos “le covid est une excellente opportunité”.
Le temps, l’espace ainsi que le flou entre le privé et le public sont à mon avis des outils de dissimulation pour les “erreurs” ainsi que les bonnes intentions légales et humanistes.
L’étrange statut des banques centrales qui leur confère celui d’assurance en dernier recours ce qui est de la bienséance, n’en doutons pas, avec le pouvoir divin de l’accordéon de la valse des taux et de la magie monétaire en symbiose et inter-actions opaques des banques commerciales et autres acteurs financiers du dollar et de l’euro-dollar dans le monde, posent question. Peut-être, mais je ne l’affirme pas, que penser que le bal intitulé libre-concurrence mondiale qui fait danser l’économie réelle et fictive, est une vaste plaisanterie.
Sans parler d’états qui sont disons plus administro-pointilleux, légalistes et idéologiques que d’autres (notamment sur la météo).
Une crise financière et sanitaire qui entraînent à l’irreversibilité accentuée de la dette et masse monétaire qui enchainent des sauvetages inévitables en priorité pour les too big too fail, cela va de soi dans le cheminement monopolistique de prise en otage monétaire, technologique et taux nominaux négatifs sans parler d’autres “options” de contrainte.
Une mise en situation pour en arriver à une autre inattendue comme toujours.
Clarification :
1) Le socialisme des banques centrales n’est rien d’autre que du pillage énergétique sur tous les acteurs de l’économie réelle, entrepreneurs et salariés au profit d’une caste, et n’a rien à voir avec le libéralisme de Shumpeter.
2) Conduit au totalitarisme monétaire modifié, économique, politique et sociétal et malheureusement et qui devrait être autrement avec l’aide de la science et la haute technologie numérique le plus infernal et nauséabond aboutissement de la civilisation.
Je ne suis pas un financier aussi voici le point de vue d’un marketeur. Pour faire court, on peut constater que la pression sur la demande est toujours plus forte notamment à travers les hausses de prix, c’est à dire l’inflation. Ces dernières sont désormais totalement déconnectées de l’offre (la qualité perçue) et je vois mal ce phénomène s’arrêter. Il permet notamment de gonfler les marges (d’autres mécanismes y contribuent également), une meilleure rentabilité étant le but à atteindre et cette deeniêre contribue à la richesse des actionnaires.
Bla bla non argumenté
Vous transformez des hypothèses en argument sans justifier
Cela ne vaut pas grand chose