L’Education Nationale est-elle devenue le refuge des hyper-nuls ? Ceux entre les mains de qui il ne faut surtout pas laisser vos enfants ? Dans tous les cas, la Cour des Comptes constate un effondrement dramatique du nombre de candidats, et la nécessité, pour le plus grand employeur de France, de ratisser large pour pourvoir les postes. Une fois de plus, la doctrine du “créons des postes d’enseignants pour régler les problèmes éducatifs” est battue en brèche par la triste réalité du pays et de son envie de travailler ou de participer à l’intérêt général. Créer des postes est une chose, les pourvoir en est une autre. Face à l’ampleur du désastre, le service public de l’éducation demeure étonnamment silencieux et discret. Voilà qui mériterait pourtant de plus amples explications, puisque la solution implicite, nous la connaissons tous : baisse de niveau et recrutement au rabais.
Il faut absolument lire les conclusions du rapport annuel de la Cour des Comptes, que nous évoquions déjà hier sur les démissions inquiétantes des policiers et des gendarmes. Le chapitre consacré à l’Education Nationale n’est guère plus encourageant, et il dessine, en ombre chinoise, le spectacle d’une administration sinistrée par sa mauvaise réputation et sa faible attractivité.
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Un pays a l’éducation nationale qu’il mérite. Point.
Pas compliqué: le socialisme conduit toujours à des pénuries. De tout.
L’homme est fait pour la liberté, condition nécessaire de sa créativité. En transformant l’EN en lieu d’expérimentation obligatoire des idéologies en vogue, le métier d’enseignant a perdu de son intérêt et ceux qui l’exercent ne sont plus respectés. Qui en voudrait?
On peut d’ailleurs faire un parallèle avec E. Macron: c’est parce que les Français ont compris qu’il ne faisait qu’appliquer les ordres “d’en haut” qu’il n’est plus respecté.
Pénuries de tout ? Non, pas de pauvres en tout cas. La pauvreté entraine la dépendance. L’esclavage est donc le but du socialisme.
Les profs ne sont pas recrutés pour faire correctement leur métier mais pour bien voter.
Tout cela vient de loin.
A la manoeuvre depuis des décennies, l’ERT (European Round Table) qui rassemble les représentants des 45 plus grandes entreprises européennes. Cette instance exerce son influence sur les textes fondamentaux de l’UE avec pour objectif la “stimulation de la compétitivité mondiale”. Ses groupes de travail sont relatifs à tous les champs de l’activité politico-économique. Pour ces élites, l’éducation “doit être considérée comme un service rendu au monde économique”. Le but n’est donc pas (plus?) l’accomplissement de l’homme.
L’OCDE a fourni des programmes de destruction des systèmes nationaux clés en main, stratégie comprise: “Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment a un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.” (Christian Morisson, cahier d’économie politique n°13)
Il est évident que de tels préceptes ont été volontiers entendus par une gauche pétrie d’égalitarisme forcené. La réforme Jospin a été un tournant majeur: en mettant “l’élève au centre du système éducatif”, elle a aboli la verticalité de la relation maître-élève. Ce dernier doit découvrir par lui-même ce que le premier ne doit plus lui imposer. Les diplômes sont secondaires pour l’enseignant-animateur…
Le métier de l’enseignement est une vocation!
La formation ne prépare que très mal les futurs jeunes profs.
Durant leur formation ceux-ci sont maltraités! Beaucoup préfèrent démissionner.
C’est une des causes parmi d’autres.
La solution est l’école privée, en particulier le hors-contrat. L’Etat a fait main basse sur l’école depuis Jules Ferry, et comme cela était prévisible c’est devenu une poubelle. Il suffit de voir les programmes (propagande LGBT,…). Tout ce que touche l’Etat devient un véritable désastre.
enfin un espoir que cela change (la fin dans l’horreur plutôt que l’horreur sans fin) ?
Il va falloir faire comme pour les médecins et les pompiers : les faire venir de Roumanie !
Ils font déjà appel à nombre d’étrangers… mais cela ne suffit pas! A chaque rentrée, il manque de nombreux enseignants dans toutes les matières ou presque! Et en plus de tout ça, il y a les démissions… dont l’EN évite de parler! Le radeau continuera de flotter jusqu’à ce qu’il heurte un iceberg car il ne peut être réformé…
La suite de tout ça, c’est que de plus en plus vont appeler à cor et à cri la privatisation de l’enseignement, ce qui me semble être le but recherché. Et ils auront tout gagné.
Mais bon, pour avoir eu des échos (très directs) de diverses boîtes privées sous contrat, je pense que j’ai finalement eu aussi bien dans le public du quartier pour mon enfant, sachant qu’on habite dans une banlieue tout ce qu’il y a de lambda. La bidouille “bienveillante”, ce n’est pas réservé qu’au public !