Le Maire inaugure le Millénaire Anti-Inflation, par Modeste Schwartz

Le trimestre anti-inflation « sera évidemment prolongé » – comme toutes les mesures « temporaires » depuis quelques décennies – nous annonce Bruno Le Maire, pornographe à Bercy et amateur d’économie planifiée à ses heures perdues.

Raison de la prolongation ? « Parce que l’été est difficile. » A la différence de l’hiver, donc – qui est plutôt rude. Les intersaisons étant, en revanche, typiquement marquées par des épisodes de sécheresse humide. Dans le néo-chamanisme « vert » de l’Occident finissant, tous les phénomènes sociaux ont des causes météorologiques (pardon : « climatiques » !).

Faut-il continuer à prendre parti dans des conflits steppiques entre dictatures post-communistes ? Et si on arrêtait les conneries « décarbonisantes » ? Euro ou franc ? – Toutes ces questions, comme toutes les questions sérieuses depuis des décennies, ne seront bien entendu posées nulle part, ou tout au plus dans le Courrier des Stratèges.

Tout le reste du spectacle médiatique est là pour vous initier aux minuties du traitement symptomatique des conséquences désagréables de décisions que des acteurs jamais nommés ont prises à votre place, et que vous n’avez pas le droit de commenter (sous peine de « complotisme »). Mille « problèmes », et toujours une seule solution : le socialisme.

Le « trimestre anti-inflation », dilaté comme jamais

Comme la France China Foundation a acheté sur pieds le plus gros de la classe politique française, à Paris, le Parti Communiste Chinois, à la tête d’une économie esclavagiste, est réputé être le nouvel étalon-or de la bonne gestion verte et inclusive. On va donc bien se garder de confier quoi que ce soit au marché. Ainsi, le Mozart de la dilatation préfère « mener des négociations sur les prix », dans la meilleure tradition de la N.E.P. du camarade Lénine.

Visiblement influencé par le style scénique du resquilleur aérien Zelensky, Bruno veut « casser la spirale des prix », qu’il confond peut-être avec tel ou tel sphincter de Julia, personnage de la parodie de S.A.S. qu’il a consacrée à la biographie d’un autre virtuose du piano venu d’Europe de l’est.

Tâchez donc, au lieu de vous plaindre, de consommer les produits à prix « négocié » entre Bruno et ses copains de la grande distribution. Prenez goût à la margarine, étant donné qu’on a besoin de votre beurre à Kiev, nouvelle capitale de l’Europe et capitale éternelle de la dilatation.