Le président du conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes a décidé de renoncer à une subvention de 22 000 euros au bénéfice de l’association SOS Chrétiens d’Orient, créée en 2013 à l’occasion de la guerre civile syrienne, pour venir en aide aux victimes chrétiennes du djihadisme. L’opposition socialiste a fait valoir que certains cadres de l’association sont proches de milieux identitaires. Cela a suffi pour faire plier le champion de la droite décomplexée.
L’association SOS Chrétiens d’Orient est décidément mal aimée de la droite française. Déjà en 2015, le Front National avait sanctionné en interne quelques militants qui affichaient leur soutien à cette association. C’était l’époque curieuse de la dédiabolisation, où les militants les plus délurés effaçaient fébriles les photos-quenelles de leur profil public et se montraient fièrement au très gay-friendly festival Tel Aviv sur Seine organisé par la Mairie de Paris…
Une comparaison s’impose pour saisir les ordres de grandeur en ce qui concerne les subventions publiques au monde associatif. En Seine-Saint-Denis, une association dénommée Aulnay Events a reçu sur plusieurs années un total de 643 000 euros d’argent public pour une activité qui, si elle n’est pas fictive, ne diffamons pas, est pour le moins discrète. L’affaire s’était ébruitée car l’association était gérée par la fratrie du fameux Théo Luhaka, protagoniste d’une sinistre affaire d’accusation de violences policières, aujourd’hui éventée.
Pour se rapprocher de notre sujet, il est clair qu’au vu des tombereaux de subventions généreusement octroyées à des associations noyautées par les Frères Musulmans, nos impôts ont plus souvent terminé dans la poche des djihadistes syriens qu’ils n’ont contribué à aider leurs victimes. Aujourd’hui dans l’opposition, les socialistes d’Auvergne Rhône-Alpes refusent toute solidarité publique avec des chrétiens persécutés. Hier au pouvoir, ils ouvraient grands nos portefeuilles pour soutenir le communautarisme musulman des banlieues lyonnaises. C’est face à ces gens-là que Wauquiez se couche.
Un homme de centre-gauche, c’est quelqu’un qui reconnaît la supériorité morale des valeurs de la gauche, mais s’autorise, non sans honte, quelques accommodements avec l’intérêt national ou la rationalité économique. Grâce à Laurent Wauquiez, nous savons désormais où passe la ligne.