Entre les pipelines que Zelenski se vante de vouloir faire sauter et ceux dont il dénie avoir jamais ordonné le sabotage, une chatte n’y retrouverait plus son Green Deal.
Comme les protagonistes de la tragicomédie d’Ukraine orientale mentent comme ils respirent, plus ils communiquent, plus ils mentent. Et Volodymyr Zelenski communique énormément.
Compte tenu du contexte, ces communications – tantôt publiques, tantôt censées rester privées – portent souvent sur des pipelines. Les uns qu’il se serait vanté de vouloir faire exploser – des propos qui semblent avoir été écoutés par ses « alliés » anglo-saxons, puis fuités par le Washington Post (qui n’est pas particulièrement connu pour être au service du Kremlin) : il s’agit de l’oléoduc Droujba (« l’amitié »), qui achemine à travers l’Ukraine du pétrole russe vers l’Europe centre-orientale (notamment vers la Hongrie).
D’autres (Nord Stream), qu’il dénie avoir jamais ordonné de faire sauter – alors même que diverses sources occidentales l’en suspectent, et que son sabotage servait bien mieux les intérêts apparents de l’Ukraine que celui de l’oléoduc Droujba.
Touche pas à ma Droujba !
Il se trouve en effet qu’une partie du brut acheminé par l’oléoduc Droujba jusqu’à la Hongrie y est raffiné – par exemple en diesel, par la suite réexporté vers l’Ukraine (à nos frais), pour alimenter les tanks ukrainiens lorsqu’ils vont tuer du soldat russe dans le Donbass. Les raisons pour lesquelles la Russie continue à fournir ce carburant, c’est-à-dire des munitions à l’ennemi, restent assez obscures.
Quant à Nord Stream, pour peu qu’on suive la logique du cui prodest (« à qui profite le crime ? »), tous les regards devraient se tourner vers la Chine, bénéficiaire net du chapitre ukrainien du Reset, et qui aurait eu l’embarras du choix des exécutants – entre une Russie devenue dépendante d’elle à partir de février 2022, une Eurocratie et une administration Biden avec lesquelles elle partage le même parapluie oligarchique davosien, et même une Ukraine qui ne décline pas ses plans de paix aussi effrontément qu’elle fait valser ceux du Vatican ou de la Turquie.
Quoi qu’il en soit des mensonges et des vérités du pianiste de Kiev, une chose est sûre : Ursula doit, en la matière, avoir un instinct très sûr, pour avoir pu, dès janvier 2022, passer ses premières commandes de gaz liquéfié US, alors que les gladiateurs de Bakhmout étaient encore à l’échauffement.
Je vous lis beaucoup et je m’interroge…
Certes l’économie russe a accru sa dépendance à la Chine (vente d’hydrocarbures et certaines productions industrielles), mais ne s’agit-il pas d’une codépendance, étant donné l’accroissement parallèle de la dépendance de la Chine aux hydrocarbures russes? Les quelques dépendances industrielles ne sont elles pas provisoires, vu la tendance à l’autonomisation accélérée de l’économie russe? Et cette codépendance n’est-elle pas de nature à favoriser la paix à long terme (augmenter l’inertie de la paix et la prévisibilité des actions politiques), quelle que soit l’évolution du pouvoir chinois, du moment qu’il reste rationnel?
Concernant Droujba, comment les forces contrôlées directement par la Russie pourraient détruire aussi efficacement les tanks sous contrôle apparent ukrainien s’ils n’avaient plus de carburant pour se jeter dans le Donbass? La Hongrie a-t-elle un autre choix que de jouer pour le moment en apparence dans les deux camps, vu ses dépendances économiques (UE et Russie) et ses forces politiques internes divisées? Et n’est elle pas plus utile à la Russie en restant encore à l’intérieur du système occidental anglo-américain (ou elle est de toute façon enclavée géographiquement) comme force de pression et de blocage ultime (UE OTAN)? (ou en tout cas de ralentisseur ultime, le temps que les formes juridiques soient contournées)
Un acteur (y compris la Russie) peut-il faire autrement aujourd’hui qu’essayer de contrôler le jeu mondial, vu que quiconque essayerait de s’en extraire complètement recevrait inévitablement un jour « la visite » de ceux qui essayent de tout contrôler?
Ce message n’appelle pas forcément de réponse directe, je voulais avant tout poser ces questions.
@antiparticule Cépafo pour les tanks, objectif no. 1 ou 2 de VVP détruire le potentiel de l’otan. Modeste n’aime pas VVP, il n’écoutait pas en février 22. ????♂️
En tout cas l’instinct de la peu locace Ursula-SMS n’est pas un instinct de conversation…
Reconnaissons aussi à M. Schwartz le mérite de s’attacher à translittérer à la française l’onomastique ukrainienne/russe – à la différence des journaleux de grand chemin qui, eux, singent de manière ridiculement automatique les usages linguistiques anglo-saxons…
Propagande pro russe
On met sur le même plan l agresseur et la victime..
Torchon inutile