Depuis plusieurs mois, Aurélien Rousseau, directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, a annoncé son départ. Repoussé constamment, celui-ci devrait intervenir le 1er juillet. L’intéressé sera « recasé » à un beau poste, fléché pour les politiques, sous les ors de la République. Autour de la Première Ministre, c’est la « débandade » : tout le monde s’en va. Ainsi va la vie de la bureaucratie : chacun se trouve la meilleure planque et se met à l’abri dès qu’il le peut. Cela ne signifie pas pour autant que le destin de Borne soit scellé.
Progressivement, le vide se fait autour d’Élisabeth Borne, ce qui constitue souvent le signe avant-coureur d’un remaniement gouvernemental avec changement de Premier Ministre. Le 1er juillet, son directeur de cabinet Aurélien Rousseau devrait partir pour un joli fromage. Mais il n’est pas le seul : le directeur adjoint, Étienne Champion, est également en partance. Quand un Premier Ministre perd en même temps ses deux plus proches collaborateurs, c’est que la maison prend l’eau, et même qu’il y a de l’eau dans le gaz. Les rats quittent le navire, disait-on à une certaine époque.
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Placer les serviteurs zélés de manière à ce qu’ils aient un poste moins exposé, plus calme et plus protecteur à la fois fait partie des usages de toute bonne République de la connivence. C’est une disposition qui tue toute créativité et tout esprit d’initiative. Bénits soient les recasés aux pouvoirs de nuisance démultipliés. Nous sommes bien dans une Médiocratie totalitaire.