Les nouvelles économiques provenant de l’Allemagne ne sont pas bonnes. Et forcément, le passage à vide de la locomotive européenne a des conséquences sur la situation des autres Etats membres de l’UE. Nous le verrons certainement prochainement avec l’euro. Avant le conflit ukrainien, l’Allemagne avait su se doter de deux principaux avantages compétitifs : en premier, des conditions très avantageuses pour la fourniture à long terme de gaz russe, et, en second, le recours à une sous-traitance très bon marché en Ukraine, permettant au passage de faire pression sur les autres pays de l’Est en matière de coûts salariaux. Ces deux leviers de compétitivité ont quasiment disparu. En outre, la décision de l’UE de mettre fin aux moteurs thermiques pour les véhicules neufs à partir de 2035, (mesure centrale du plan climat des 27) met à mal le secteur automobile, une industrie phare en Allemagne. A ces difficultés s’ajoutent la crise de la Chimie et les projets de délocalisations de plusieurs activités industrielles. Bien que la prise de conscience soit tardive, plusieurs voix en Allemagne réclament la normalisation des relations avec la Russie et la reprise du projet de Nord Stream.
Cet article initialement publié sur le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
La situation de l’économie allemande est si triste que les politiciens du pays ont finalement commencé à réclamer – pendant qu’il est encore temps – une réparation rapide du Nord Stream. Ce qui pose l’interrogation suivante : est-il encore possible de rétablir l’approvisionnement en gaz russe de l’Allemagne, autrefois le plus gros client de Gazprom ?
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.
Ce monsieur Kretschmer a entièrement raison de vouloir réparer rapidement les deux gazoducs Nord stream pour le jour venu s’approvisionner en gaz russe. Bien entendu cela ne plaira pas à Washington mais il serait temps que l’Allemagne retrouve son indépendance, qu’elle soit décolonisée après tant d’années de soumission.
Il faut rappeler à l’Allemagne la vieille notion « du droit des peuples à disposer d’eux-même «