Il y a quinze ans, l’industrie pharmaceutique française était une championne européenne. Désormais, elle végète et apparaît de plus en plus comme une industrie bas de gamme. Elle se contente de gérer des médicaments matures et limite au strict minimum ses efforts de recherche. L’innovation est partie ailleurs. Cette désindustrialisation et cette paupérisation de notre industrie pharmaceutique comptent pour beaucoup dans les pénuries de médicaments que nous subissons, et dans nos difficultés d’accès aux molécules les plus innovantes. Un rapport du ministère de la Santé vient d’analyser les causes de ce désastre…. et, sans surprise, propose de ne surtout pas les combattre.
Le rapport sur la Régulation des produits de santé mérite d’être lu, autant pour le diagnostic accablant qu’il dresse sur le rôle de l’État dans la destruction de notre industrie pharmaceutique que son incapacité à sortir de la logique bureaucratique pour y faire face. On notera au passage que ce rapport propose un “New Deal”, avec un “bougé” (c’est un néologisme de la caste), très en-deçà des exigences beaucoup plus radicales requises pour inverser notre déclin.
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Tiers-mondiser le médicament en France l’expression est exacte. Actuellement il y a en France de plus en plus de pénuries de médicaments tout à fait essentiel . Les laboratoires pharmaceutiques sont installés à l’étranger pour ne pas polluer chimiquement l’air français (les malades remercieront les écologistes) , et les laboratoires vendent et livrent en priorité les pays qui achètent à bon prix les médicaments, la sécurité sociale a tellement négocié les prix des médicaments que le marché français passe après. Les malades français attendent certains de leur médicament ou en sont privés comme en Afrique.
L’Etat est une maladie auto-immune de la nation française. Pas sûr que ça se soigne facilement…
Petit rappel l’Etat est l’organe de la survie collective. Et Paul Valéry disait « si l’Etat est trop fort il nous écrase et si l’Etat est trop faible nous périssons »
Pour les vaccins Bug Pharma a gagné beaucoup d’argent…et pas seulement Big Pharma
Bonjour Éric,
Très férue de vos analyses, je prends le temps de les écouter via YouTube.
Touchée par une suspension sur une partie de mon salaire, sans rapport avec la vaccination. Puis également par l’inflation, je ne peux hélas pas m’abonner au courrier. Je n’ai donc pas toutes les données liées au sujet de la pénurie.
Malgré cela je m’autorise ce jour à laisser un commentaire suite à votre vidéo.
Ainsi ne serait-il pas judicieux de prendre en compte quelques notions telles que : bon nombre de nouveaux médicaments n’ont pas les résultats escomptés poussant quelquefois les médecins à prescrire d’anciennes molécules. Ici, mon expérience de soignante peut en témoigner.
Ensuite, si nous considérons les propos de D. Raoult comme valables, ce dernier précise que nous avons actuellement sur le marché toutes les molécules utiles.
Puis peut-être que les médecines alternatives sont à ne pas écarter. Vous les mettez quelquefois en exergue, il me semble.
Ceci dit les budgets alloués à la recherche, en France, sont effectivement en baisse depuis de nombreuses années. Fort de cette situation, devons-nous laisser les laboratoires privés s’octroyer toutes les parts du marché?
Je ne sais si retour il y aura, je vous salue.
Cordialement
Anne-Valérie G
Il y a un retour : vous réjouissez vous de la suppression de 100.000 emplois industriels en France ? Parce que c’est cela le sujet. Est-ce que vous nous expliquez qu’il faut défendre l’industrie en France si et seulement si elle est morale et, pour le reste, on se réjouit du chômage ?
Merci de ce retour.
Aussi mon propos semblait-il en opposition avec le sujet ? Peut-être a-t-il pu, apparemment, le laisser supposer…
Il tentait d’ouvrir une réflexion en lien avec “l’éthique” de soins et une remise en question de celle-ci.
Se pourrait-il que la réindustrialisation et cette question soient incompatibles….?
Mais peut-être est-ce utopique de le penser !
Bien à vous
Ben le sujet est simple, très simple : soit on explique que “l’éthique” (en l’espèce, votre éthique, qui n’est pas universelle) nous dirige et que, même si l’idéologie éthique provoque une profonde misère, on la met en oeuvre. Soit on veut du pouvoir d’achat, un niveau de vie correct, un pays prospère, et on arrête la fumette gauchiste. Si j’en juge au ramdam que provoque l’inflation… je pense que peu de Français sont prêts à sacrifier leur niveau de vie pour défendre un bien totalement imaginaire. C’est quoi, ce que vous appelez l’éthique ? Une idéologie à la Pol Pot ? Quel intérêt de combattre Macron pour faire pire que lui ? Moi, j’ai toujours combattu la morale en politique, parce qu’elle est le début du totalitarisme. Et des gens qui se prétendaient “éveillés” ne vont pas tarder à le démontrer. L’éthique en politique, c’est Macron sans Macron.