L’info de la semaine : La contraction de la zone euro s’accélère. Comme nous vous l’expliquons dans le numéro de rentrée du mensuel sur abonnement de Samarie & Cie, selon les dernières données produites par S&P Global, l’économie de la zone euro a enregistré sa plus forte contraction depuis novembre 2020 (-4% sur l’indice PMI entre juillet et août 2023), soit au plus fort de la crise sanitaire. Il faut, auparavant, remonter à la crise de la dette souveraine de mars 2013 pour retrouver semblable ampleur d’un repli de l’activité en zone euro. Fait saillant : cette contraction se manifeste cette fois dans le secteur manufacturier ainsi que dans celui des services, ce dernier enregistrant sa première contraction depuis décembre dernier, ce qui met définitivement un terme au cycle haussier des activités tertiaires lié à la réouverture de l’économie post-covid.
Cette rapide baisse de la demande au sein de l’eurozone, que n’est venu compenser aucun rebond des exportations, a bien sûr un impact sur les perspectives d’activité, qui ont, elles aussi, atteint l’un des niveaux les plus bas depuis le 1er janvier. En conséquence, les entreprises ont ralenti leurs embauches, avec des effectifs presque stables par rapport à juillet, marquant ainsi le taux de création d’emplois le plus bas depuis 31 mois. De plus, les données sur les prix sont préoccupantes, avec une hausse continue des prix à la production, bien que l’indice des prix à la consommation soit, pour sa part, revenu à un plus bas de deux ans et demi, restant toutefois supérieur à sa moyenne de long terme.
Seul un retour à la normale de la consommation des ménages pourrait dans ces conditions constituer une force de rappel suffisante, lesquels effets dépendent à leur tour de la résilience du marché du travail européen et du rythme auquel va se poursuivre la désinflation observée.
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