En 2017, près de 200.000 hommes, soit 10 % du personnel militaire américain, sont déployés à l’étranger dans 800 bases militaires déclarées et dans 177 pays (en comptant le corps de garde des ambassades). Aucun autre pays au monde ne dispose de telles dispositifs, lesquelles d’ailleurs devraient encore augmenter en nombre selon les projets des États-Unis et de l’OTAN dans la zone Indo-Pacifique. Mais pour les Américains, tout cela semble être normal. Ce qui ne l’est pas pour eux, ce sont les démarches d’autres pays pour se rapprocher du continent américain, en particulier dans les Antilles et sur les côtes de l’Amérique du Sud. Deux poids deux mesures donc : avoir des lanceurs d’ogives nucléaires made in USA en Pologne ou en Allemagne, c’est une chose, avoir une base chinoise à Cuba, c’en est une autre. Et cela déclenche dans la classe politique un mouvement de paranoïa, à la limite de l’hystérie, tout spécialement après l’épisode du ballon chinois de janvier dernier. Dans ce contexte, on se rappelle de la crise des missiles d’octobre 1962, opposant Russie et États-Unis et le risque de conflit nucléaire qui l’accompagna. Un certain agacement – et le mot est faible – est palpable dans la classe politique américaine, sur cette supposée présence militaire chinoise à la Havane. Mais qu’en est-il réellement ?
Cet article initialement publié sur le site topwar.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
N’en déplaise aux néo-conservateurs Américains, l’existence d’éléments culturels chinois a commencé à apparaître à Cuba au 19e siècle, plus exactement à partir de l’importante immigration de 1847, avec l’embauche de coolies qui venaient travailler pour quasi rien dans les plantations de cannes à sucre. Pendant des décennies, le quartier chinois de La Havane a été le plus important d’Amérique latine. Mais les Américains l’ont oublié, tout comme la condition de quasi-esclavage que devaient supporter ces émigrés à l’époque. L’on pourrait aussi rappeler au passage le projet d’annexion de l’Île devant le Congrès en mai 1848, par des sénateurs démocrates (décidemment, ces ancêtres de Biden sont aussi des « va-t-en-guerre ») ! À côté de celui des Bermudes, le triangle « États-Unis, Chine, Cuba » pourrait être tout aussi dangereux …
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La vieille technique de la fuite administrative reprise par la presse est un grand classique de la manipulation ( affaire Fillon = fuite de l’administration + canard enchaîné + PNF+ coup d’état judiciaire = Macron) , je me demande si il ne faudrait pas revoir le privilège exorbitant des médias de ne pas citer ses sources ?
Elles réapparaitraient ailleurs, d’une façon ou une autre.
Les coups tordus, ils connaissent.
Quand on veut tuer son chien…