Le mouvement des BRICS a ouvert une large porte : pas simplement au niveau politique et économique, mais en matière de réflexions et de décision. Nous reprenons ici l’analyse d’un économiste russe, publiée sur le site Observatoriocrisis, et sur laquelle chacun portera un avis personnel. L’expert dresse une perspective historique particulièrement intéressante. L’important, nous semble-t-il, c’est de comprendre le raisonnement des uns et des autres, à l’aube de la mutation que nous allons vivre. Pour Glazyev, le nouvel ordre économique diffère de l’ordre impérial par la restauration de la souveraineté nationale et du droit international. Cela prédétermine une bien plus grande diversité du paysage géopolitique. Dans le même temps, l’importance des facteurs d’intégration non économiques tels que la culture, la proximité des civilisations, les valeurs spirituelles et le destin historique commun devrait augmenter. Compte tenu de sa longueur, nous publierons cet article en deux parties.
Cet article initialement publié sur le site observatoriocrisis.com n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Selon le dictionnaire de la langue russe, le mot pôle (du grec pólos) est l’endroit où se termine l’axe imaginaire de la Terre : les pôles sud et nord «[1]. Tant en géographie qu’en géométrie, il ne peut y avoir que deux pôles, mais ce n’est pas le cas de la géopolitique moderne, dans laquelle le concept de « monde multipolaire » gagne en popularité. Après avoir fait cette réserve terminologique, nous utiliserons à l’avenir le concept de monde multipolaire avec prudence, en nous basant sur les différentes interprétations des différents penseurs.
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Les cycles systémiques du capitalisme décrit par Giovani Arrighi sont très explicites, il semble vraiment que les USA d’acheminent vers la fin de leur hégémonie en déclenchant une guerre pour la conserver. Une guerre a priori vouée à la défaite, que de souffrances inutiles on aurait pu éviter si Biden avait lu l’ouvrage de Giovani Arrighi.
Excellente analyse. A mettre en parallèle avec une interview d’Henri Hude (par Paul-Marie Couteaux) , philosophe et ancien professeur à l’école de guerre de Coetquidan, parue dans la dernière édition de la revue « Le nouveau conservateur ».
Sans citer Arrighi, il parvient au même résultat….navrant pour l’Europe mais peut-être pas tant que cela pour la France, sous certaines conditions.
L’hubris de l’élite américaine se déchaîne malgré les multiples alertes posées surtout aux États-Unis même, Brzezinski opposé à l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan… mais en pure perte. L’hegemon ne parviendra pas à inverser la tendance. « Destinée manifeste » à l’envers…