Grosse frayeur ce week-end, lorsqu’un député macroniste a déposé un amendement à la loi dite de “sécurité numérique”, visant à interdire l’usage des VPN, ces réseaux virtuels privés qui permettent d’échapper partiellement à la police et à son contrôle. Si cet amendement était passé, la surveillance numérique se serait étendue en France dans les mêmes proportions qu’en Chine, en Russie ou en Iran. Le député en question a finalement retiré son texte… mais entend bien ouvrir un débat sur la capacité des internautes à se dissimuler. L’envie de dictature numérique ne se cache plus dans l’extrême centre, rappelant les positions de Husson sur le fascisme gris.
Dans le cours d’une discussion législative, un amendement peut avoir deux objectifs : celui d’apporter un correctif, qu’on souhaite voir adopté, au texte de la proposition ou du projet de loi ; celui d’ouvrir un débat sur un sujet qu’on estime insuffisamment pris en compte dans… pic.twitter.com/lBzLdBaDNk
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on se souvient des sénateurs préconisant de s’aligner sur les pratiques chinoises !
tous ces législateurs sont des traitres et devraient être punis comme tels.
Ce député entend bien ouvrir un débat sur la capacité des internautes à se dissimuler.
Est-il au courant que sans VPN, un certain nombre de sites sont inaccessibles?
Evidemment, argumenter publiquement là-dessus l’aurait obligé à avouer la censure qui sévit en France et dans l’UE… Tant de nos concitoyens ne s’en rendent pas compte!
Pour répondre à Klaus Schwab, je n’ai rien à cacher mais je n’ai rien à montrer non plus. Ce que ce monsieur, dont je me demande s’il est un être humain, ne semble pas comprendre, c’est que l’être humain, avant que d’être un être social est un individu construit à partir de sa conscience existentielle qui suppose une INTIMITE !
L’utilisateur d’un VPN choisit la nationalité de son IP en choisissant un serveur physiquement situé dans telle ou telle ville du monde, comme New-York, Zurich ou Johannesburg par exemple. Cet amendement ne ferait que pénaliser les serveurs VPN français. N’oublions pas que la vocation de l’Internet est la communication libre en tout point de la planète et que la liberté donnée aux data cryptées en fait intégralement partie. L’époque où le serveur Mega-Upload, précurseur du VPN a pu être saisi physiquement par les USA pour protéger le partage de la diffusion des films américains, est révolu.
Il restera encore TOR, le navigateur qui lui-aussi cache l’identité de ses utilisateurs, mais pour combien de temps encore ?