Les mouvements combattants palestiniens sous l’égide du Hamas ont obtenu une indéniable victoire politique: au terme d’une médiation du Qatar, le gouvernement israélien accepte,en échange de la libération de cinquante des otages emmenés par les Palestiniens le 7 octobre, de libérer 150 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Une trêve de 4 jours doit permettre l’échange. On se doute de la fragilité du dispositif. Néanmoins, il s’agit d’une lourde défaite pour le gouvernement Netanyahu, contraint, sous la pression internationale, à négocier, après six semaines de guerre dont l’objectif déclaré était “d’éradiquer le Hamas”
Une pause de 4 jours dans les combats à Gaza devrait prendre effet ce mercredi 22 novembre. Elle devrait permettre de remplir l’accord suivant, négocié par l’intermédiaire du Qatar, entre les deux belligérants:
- L’arrêt de toutes les opérations terrestres et actions militaires de l’armée israélienne dans l’ensemble de la bande de Gaza.
- L’arrêt complet des frappes aériennes israéliennes et du trafic aérien dans le sud de Gaza.
- La suspension des frappes aériennes israéliennes et du trafic aérien dans le nord de Gaza pendant 6 heures chaque jour, de 10 heures à 16 heures.
- L’entrée sans restriction des camions transportant de l’aide humanitaire et du carburant dans toutes les zones de Gaza, sans aucune exception.
- Israël garantira la liberté de circulation des personnes entre le nord et le sud de la bande de Gaza, le long de la route de Salah Al-Deen.
- Le Hamas libérera 50 otages israéliens détenus à Gaza, dont 38 enfants ou adolescents de moins de 19 ans et 12 femmes.
- Israël libérera 150 femmes et enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Une lourde défaite politique pour le gouvernement Netanyahu
On se rappelle que la guerre menée par Israël contre Gaza,depuis six semaines, avait pour objectif “d’éradiquer le Hamas, mouvement terroriste”. Le gouvernement Netanyahu effectue un “tête-à-queue” et accepte un échange de prisonniers au terme d’une négociation menée par l’intermédiaire du Qatar.
Tout ceci se passe après six semaines de bombardements massifs de Gaza, qui ont causé la mort de 15 000 personnes et suscité une réprobation internationale quasi-unanime. Faute d’obtenir une victoire militaire rapide et de réussir à localiser les otages pour les libérer, Tel-Aviv a été obligée de négocier. Le gouvernement américain, en particulier, mis sous pression croissante par ses alliés dans le monde arabo-musulman, n’a pas laissé le choix au gouvernement Netanyahu.
Tout à fait exact. En fait depuis 2006 Israël ne gagne plus ses guerres asymétriques. Il va falloir penser à faire une pause véritable avec les palestiniens. La force en elle-même ne suffit pas à garantir la sécurité des israéliens…
Mais 13 000 morts, la majorité des innocents, est-ce une victoire ?