Dans le cadre de notre semaine révolutionnaire, nous avons souhaité expliquer notre vision et la décliner autour de quelques grands principes clés pour la rendre plus lisible. Nous vous exposons donc ce soir le projet que nous portons pour relever notre pays. Il s’agit, bien entendu, de pistes à suivre, à enrichir, à débattre… inspirées par une orientation libertarienne de la société où l’ordre spontané est contraint le moins possible par la verticalité du pouvoir étatique.
Pour dresser une synthèse du projet libertarien ET révolutionnaire que nous dégageons, quelques lignes directrices méritent d’être reprécisées :
- la France doit quitter le sillon atlantiste et s’émanciper de l’OTAN pour construire sa propre défense souveraine
- la France doit quitter la pente multilatéraliste et fédéraliste européenne
- l’euro produit un effet retard sur les termes de la compétitivité française et avachit progressivement les Français en les habituant à vivre au-dessus de leurs moyens
- le retour à une monnaie nationale ne doit pas compromettre la logique gaullienne d’ouverture au libre-échange et à la modernisation
- la sortie de l’euro peut donc s’accompagner d’une dévaluation initiale
- en revanche, une fois l’euro abandonné, les entreprises doivent s’ajuster à la concurrence internationale pour pouvoir exporter
- cet ajustement passe en particulier par un retour à l’équilibre des comptes publics et par une réduction massive de la bureaucratie
- le droit du travail doit revenir à une rationalité simple et cesser d’être un outil de désindustrialisation
- l’ajustement des termes de la compétitivité dans le domaine du travail doit passer par des négociations d’entreprise
- la mise en place du chèque scolaire doit permettre de créer une école d’excellence pour tous
Bonsoir,
Votre série est intellectuellement enrichissante.
En vous écoutant, je vous suggère d’interviewer Christophe Chirat.
Cela serai une belle capsule.
Bravo au Courrier des Stratèges.
Heureux de voir le chèque scolaire dans votre programme.
Que pensez-vous de Revolutdroit de Valérie Bugault ?
Point 3 à 6
Avis d’économistes et financiers ? Je pense à Raphaël Rossello.
Point 7 compte public / bureaucratie
Oui, oui et oui !
Point 9
Accord d’entreprise ou de branche ?
Point 10
On casse le mammouth des académies avec 50% des enseignants qui n’enseignent pas ? Table rase et on rebatit pour viser l’excellence ?
Je ne sais pas si Audiard dirait brutal (!) mais on n’a pas le choix. Ça roule pour moi dans les grandes lignes.
Après vue de la vidéo:
* Sortie OMS, en même temps que l’OTAN, sauver sa peau et aussi faire des économies.
* Priorités, comme Edouard, je confirme l’énergie et l’alimentation.
* Les « etatistes » n’ont peut-être pas penser tout révolutionner à ce point.
Il faut changer de logiciel intellectuel. Passer de l’amélioration à la révolution n’est pas forcément naturel. Il faut le déclic.
Après réflexion, certains seront sans doute d’accord. Eric, arrêtez de présupposer les pensées d’autrui 🙂
Pas de compromis ok mais faut vendre la tambouille avant et fédérer.
Bon week-end à tous
Pouvez-vous m’expliquer ce que je présupose ? Je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
Ce n’est pas l’endroit pour detailler. Restons positifs et grandissons-nous, au-delà de quelques petits travers que nous avons tous par moments. Nous avons besoin de toutes nos forces et on se serre les coudes.
C’est un beau projet. Mais qui ne verra jamais le jour malheureusement. La caste a trop de pouvoir. Macron a dit tout et le contraire. On peut trouver sur YouTube des exemples flagrants de mensonges. Mais les français l’ont réélu. Des veaux comme disait De Gaulle.
Vous nous saoulez à nous expliquer que rien n’est jamais possible. Ce défaitisme est un signe d’avachissement avancé indigne d’un citoyen.
Je partage votre liste des projets de réformes de la France. N’oublions pas de rappeler que le principe de subsidiarité doit régir l’organisation de la société. Le vrai problème de la France c’est que la démocratie n’est plus aux mains des démocrates ( dixit Marcel Gauchet qui a immédiatement été traité de fasciste)
À part ce qualificatif libertarien, j’approuve.
Je suis redevenu libéral et partage vos idées.
L´europe est une bonne idée qui prend l´eau .
Dommage ….
Vive les PME et les créateurs d´entreprise et d´emplois .
Supprimons une grosse partie de la bureaucratie qui coûte et ne rapporte rien .
Assumons nous et revendiquons notre liberté.
Vive le monde libre …..
L’Euro avantage les Allemands et désavantage les Français.
https://www.businessbourse.com/2023/03/05/charles-gave-au-sujet-de-leuro-il-vaut-mieux-la-fin-de-lhorreur-quune-horreur-sans-fin-la-misere-des-petites-gens-est-en-train-de-monter-de-facon-inimaginable-a-cause-de-leuro-cest-l/
« mise en place du chèque scolaire » : comme dans tout bon soviet ?
Visiblement, vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. C’est même, excusez-moi, mais une pique totalement idiote.
Le chèque scolaire est l’inverse d’une démarche soviétique. L’Etat finance par l’impôt le chèque scolaire, les parents choisissent leur école, les enseignants ne pourront plus abuser des absences, l’école médiocre sera fuit.
Il faudrait alors trouver une autre expression que « chèque scolaire » car les Français sont saturés des « chèques » et des chocs de tout (de simplification et autres) perçus comme des attrape nigauds. Chèques vacances, chèques en bois…
La dévaluation initiale sera difficile à vendre, mais c’est toujours mieux que la clochardisation de la France En Marche suivie d’un effondrement
Idées sans doute à ruminer (maturer) du côté des Français au stade de la colère, et majoritairement sortis du déni avec la nausée
Remarque pertinente sur le vocabulaire. Le chèque est le sparadrap du gouvernement pour colmater, sans y parvenir, les problèmes qu’il ne veut pas résoudre à la source comme le chèque énergie. C’est devenu une mauvaise habitude financière et sociale, qui ancre davantage l’avachissement de la population.
A côté de la discussion des programmes, voici une version possible de la révolution du futur telle que je la vois sur le plan de l’exécution pratique. Je ne l’appelle pas de mes voeux ni ne la préconise. J’opère un diagnostic et formule des prévisions qui valent ce que valent des esquisses de futurologie. Peut-être faut-il s’y préparer ?
Si les révolutionnaires doivent créer un rapport de force avec les détenteurs du pouvoir pour leur imposer leurs volontés, quels sont les leviers à leur disposition de nos jours ? Comment peuvent-ils mettre en situation de faiblesse le pouvoir afin d’obtenir sa soumission aux forces révolutionnaires ? Quels sont les baïonnettes, les piques et les canons de notre époque ? Mon verdict est simple : le révolutionnaire du futur sera un cyberrévolutionnaire. Le pouvoir contrôle la situation grâce à l’utilisation de l’énergie, de l’électricité notamment et des moyens de communication. Imaginons qu’il soit privé de ces instruments, du jour au lendemain il n’est plus rien. Il ne peut plus fonctionner. Comment lui retirer ces instruments ? Seules des attaques informatiques massives et sophistiquées sur les centres de distribution de l’énergie (centrales électriques, centrales nucléaires), des centres de commandement de la force publique, des centres de télécommunications, sur les infrastructures de la machine médiatique pourront mettre à genoux le pouvoir. De nos jours, si l’électricité et l’Internet tombent, tout tombe. Le pouvoir sera amené à négocier. A négocier son départ, son remplacement, sa transformation. Dans cette configuration, la nouvelle élite sera composée de hackeurs à très haute conscience politique. Ce seront des ingénieurs de très haut niveau, très organisé, ultracompétent agissant en meute mais d’une façon très décentralisée et avec cloisons étanches pour éviter les infiltrations. Et si le parti révolutionnaire du futur se structurait comme une start up informatique 10.0, clandestine, invisible, indiscernable, anonyme, comme un soviet de la blockchain ?…
Ce sera encore la faute à Poutine !!!!
Plus sérieusement, dans le genre semer la zizanie, il paraît que le code de l’euro numérique est foireux et qu’on peut y entrer comme dans un moulin. Si ça inspire les révolutionnaires du futur, qu’ils ne se privent pas de faire capoter ce truc de malheur. Juste après validation des tests, au démarrage du déploiement quand la messe de la monnaie « sûre et pratique » aura été dite, sinon c’est pas drôle !
Tout ce que vous racontez, j’en rêve depuis bientôt trois ans, avec en particulier la prise de contrôle de tous les journaux télévisés en simultané. Mais ce n’est pas le genre de profession à être dans le bottin pour passer commande !
Alors je rêve à voix haute à un conte de fées dont le prince viendra nous libérer… tant qu’il est encore permis de rêver. Lira t-il le Courrier des Stratèges ?
A côté de la discussion des programmes voici une version possible de la révolution du futur telle que je la vois sur le plan pratique. Je ne l’appelle pas de mes voeux ni ne la préconise. J’opère un diagnostic et formule des prévisions qui valent ce que valent des esquisses de futurologie.
Si les révolutionnaires doivent créer un rapport de force avec les détenteurs du pouvoir pour leur imposer leurs volontés, quels sont les leviers à leur disposition de nos jours ? Comment peuvent-ils mettre en situation de faiblesse le pouvoir afin d’obtenir sa soumission aux forces révolutionnaires ? Quels sont les baïonnettes, les piques et les canons de notre époque ? Mon verdict est simple : le révolutionnaire du futur sera un cyberrévolutionnaire. Le pouvoir contrôle la situation grâce à l’utilisation de l’énergie, de l’électricite notamment et des moyens de communication. Imaginons qu’il soit privé de ces instruments, du jour au lendemain il n’est plus rien. Il ne peut plus fonctionner. Comment lui retirer ces instruments ? Seules des attaques informatiques massives et sophistiquées sur les centres de distribution de l’énergie (centrales électriques, centrales nucléaires), des centres de commandement de la force publique, des centres de télécommunications, sur les infrastructures de la machine médiatique pourront mettre à genoux le pouvoir. De nos jours, si l’électricité et l’Internet tombent, tout tombe. Le pouvoir sera amené à négocier. A négocier son départ, son remplacement, sa transformation. Dans cette configuration, la nouvelle élite sera composée de hackeurs à très haute conscience politique. Ce seront des ingénieurs de très haut niveau, très organisé, ultracompétent agissant en meute mais d’une façon très décentralisée et avec cloisons étanches pour éviter les infiltrations. Et si le parti révolutionnaire du futur se structurait comme une start up informatique 10.0, clandestine, invisible, indiscernable, anonyme, comme un soviet de la blockchain ?…
J’ai un problème purement technique: je n’arrive jamais à trouver la date de tenue de l’émission, par exemple quand a eu lieu tel ou tel « Chaos global ». C’est ennuyeux, vu la vitesse des évènements. N’y a-t-il pas un moyen simple d’indiquer systématiquement la date de l’émission ou de l’interview, quel qu’il soit, par exemple sous le titre? Ou bien, comme le fait Roger Köppel pour le « Weltwoche daily », de prononcer distinctement en début d’émission: « Nous sommes aujourd’hui le … février 2024… »? Merci.
Chaos global, c’est tous les lundi soirs.
Monsieur Verhaege, Monsieur Husson,
Vous me semblez assez proche de la pensée et des écrits de Marc Dugois.
http://www.surlasociete.com
il y a une dizaine d’année il a écrit un ouvrage qui s’intitule « L’inéluctable révolution ».
Y aurait-il un avantage à allier vos énergies ?
Question pratique: comment peut-on virer des milliers de fonctionnaires ?
Totalement ignorante, j’imagine une montagne rocheuse à franchir mais par quelle face ?
D’abord il s’agit plutôt de millions que de milliers. Ensuite, ça passe d’abord par la suppression du statut de la fonction publique…
Rappel : contrairement à ce qu’affirme la doxa dominante il n’y a pas 5 ou 6 millions de fonctionnaires en France mais plutôt 9 millions, si on tient compte de tous les assimilés fonctionnaires… En fait, c’est 30% de la population active :
https://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/fonctionnaires-les-chiffres-qui-tuent-18-11-2014-1881987_2428.php
Merci.
Les néerlandais ont fait cela en 1998 et années suivantes, en privatisant les services de l’Etat qui ne faisaient pas partie du monopole du pouvoir institutionnel de l’Etat, notamment beaucoup de services de recherche technologique et scientifique, des agences publiques d’intervention économique, en décentralisant les services publics (poste, distribution d’énergie, etc.), en stimulant la concurrence par suppression des blocages de prix dus aux ententes ou règlementations. Ils ont redécouvert que les marchés domestiques et mondiaux étaient les meilleurs promoteurs de l’offre agricole et industrielle et aussi de investissement.
Excellent projet auquel je souscris à 100%. Cependant, une question m’a sauté aux yeux : comment revenir à la souveraineté nationale sans la mise en place de frontières tangibles et respectées? Comment revenir à cette souveraineté avec une immigration massive et incontrôlée? Et pourquoi le silence assourdissant de ce projet sur l’immigration? Je crois avoir trouvé la réponse ou une réponse : si nous voulons avoir une couverture médiatique neutre ou bienveillante (on peut rêver), mieux vaut taire ce sujet… Mais le problème est que 70% des français sont convaincus qu’il s’agit d’un sujet existentiel et donc un projet qui « n’adresse pas » ce sujet avec des mesures crédibles aura beaucoup de mal à être audible, à mon humble avis.