Officiellement, les retraites sont dites « à prestations définies », et ne peuvent donc baisser. Une illusoire solidarité intergénérationnelle fait croire aux jeunes salariés qui sacrifient aujourd’hui 20% de leurs revenus mensuels pour payer les retraites des anciens qu’ils bénéficieront, le moment venu, des mêmes droits que leurs aînés. Pourtant, cette croyance est déjà contraire aux projections publiques du Conseil d’Orientation des Retraites. L’effondrement démographique auquel nous assistons depuis deux ans devrait accélérer la dégradation future des retraites. Nous vous expliquons aujourd’hui comment cette dégradation devrait intervenir concrètement… et nous lançons une série pour vous permettre d’échapper au pire, surtout si vous avez moins de 50 ans.
Plusieurs éléments majeurs doivent être retenus sur l’évolution à venir de nos retraites :
- le vieillissement accéléré de la population va dégrader beaucoup plus vite que prévu les conditions de la « dépense retraite »
- notre système était en « prestations définies », les retraites actuellement liquidées ne baisseront pas directement, mais risquent d’être désindexées de l’inflation, voire taxées plus ou moins temporairement, au moins à partir d’un certain seuil
- pour les salariés de plus de 60 ans, qui attendent leur départ à la retraite, un changement de méthode de calcul est peu plausible, notamment compte tenu de la proximité des élections présidentielles
- pour les salariés de 50 à 60 ans, il faut anticiper une baisse de 10% des retraites « nominales » par un changement de calcul, ou par d’autres méthodes moins assumées
- les moins de 50 ans, surtout s’ils sont cadres, peuvent être sûrs que la méthode de calcul sera révisée pour baisser mécaniquement leur retraite.
Nous ouvrons aujourd’hui un cycle de conseils pour préparer ces années difficiles. Renez-vous dès demain sur notre chaîne « Patrimoine » sur Youtube.
J’ajouterai par ailleurs quelques posts sur des situations particulières.
« le vieillissement accéléré de la population » sera sans doute compenser par la sur-mortalité des plus de 50 ans. Le problème sera plutôt l’augmentation des coûts des soins pour traiter les effets secondaires des injections…