Michel Pinton n’est pas très connu du grand public. Fondateur de l’UDF, il a pourtant joué un rôle essentiel dans l’élection de Giscard en 1974. Grâce à lui, le jeune candidat a importé en France (il fut le premier) les techniques de « psychologie sociale » utilisée aux Etats-Unis, notamment par Robert Kennedy, dont il fit la campagne avant son assassinat. Michel Pinton nous explique comment Giscard a révolutionné l’art électoral. Un enseignement indispensable pour comprendre l’élection d’Emmanuel Macron en 2017…
De ce long entretien avec Michel Pinton, il faut retenir plusieurs éléments :
- Giscard est, au tournant des années 70, le premier (en France) à comprendre l’art « d’orienter » les élections en utilisant des « data »
- Ces data sont issues de sondage d’opinion, elles permettent d’affiner les thèmes de campagne
- La campagne de Giscard mise sur un investissement stratégique inspiré par la campagne « moderne » de Robert Kennedy aux USA
- Giscard recrute Michel Pinton qui avait fait l’expérience de ce type de fonction et d’organisation dans le staff de campagne de Robert Kennedy
- Giscard gardera sa supériorité technique en 1981
- en revanche, il n’a pas su concilier les contradictions de son électorat, dont Emmanuel Macron héritera en partie, idéologiquement
- les data ne font donc pas tout…
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Merci pour cet entretien, vraiment passionnant.
Ce que M. Pinton dit sur l’assassinat de Kennedy montre que, déjà dans les années 60, on savait invisibiliser certaines informations. Car dès le début, ne serait-ce que grâce aux témoins qui étaient nombreux à Dallas, la thèse du tireur isolé a été remise en question.
Comme l’affirmait Roosevelt, en politique rien n’arrive par hasard. Mais c’est le recul qui permet de mesure l’importance de l’assassinat de Kennedy qui peut être vu le deuxième évènement le plus important d’après-guerre après la création d’Israël.
https://odysee.com/@erfm:4/POURQUOI_TANT_DE_HAINE_N_61_L_ASSASINAT_DE_KENNEDY_60_APRES_AVEC_LAURENT_GUYENOT_GENERAL_DELAWARDE_EMISSION_DU_15_DECEMBRE_2023:1
Les 3 vidéos YT sur le sujet ont été censurées, ainsi qu’une bande audio analysant minute par minute ce qui s’était passé le 22 novembre 1963.
Reste aussi le livre « JFK, 11 septembre » de Laurent Guyénot.
En Occident, la recherche historique est bien encadrée…
Tout ceci n’enlève rien à l’intérêt des propos de M. Pinton
Je voudrais réagi sur le « tous pourris », factuellement inexact, comme toutes les généralisations qui résultent bien souvent d’un « ras-le-bol ».
Il me semble qu’avec les méthodes d’ingénierie sociale et, maintenant de la possibilité de fraude électorale (puisque les premières ne suffisent plus), la proportion de « pourris » aux affaires grandit.
La dernière élection française a montré l’impossibilité pour certains candidats d’accéder à l’élection: Bayrou a fait sa « répartition » de parrainages au nez et à la barbe du peuple français. Beaucoup ont aussi oublié – ou même pas remarqué – les corrections de chiffres « en direct du ministère de l’Intérieur » pendant la soirée électorale du 2e tour de 2022.
Qui a encore présent à l’esprit que, jusqu’à l’élection présidentielle de 2012, il y avait égalité de temps de parole dans les médias pour les différents candidats?
Toujours est-il que ce « tous pourris » conduit à une abstention de plus en plus importante et en particulier, par ceux qui sont conscients de cette faillite électorale. Pour la plus grande satisfaction de la caste!
Apres une élection « manipulée » en effet, le titulaire du poste doit affronter l’impopularité. Dont il n’a cure, protégé qu’il est par les institutions…
Magnifique entretien, éclairant.
Merci beaucoup !
Je voudrais dire pour commencer que je suis d’accord avec Dominique sur l’assassinat de Kennedy et sur la fraude électorale, sujets sur lesquels Monsieur Pinton est assez évanescent.
Je connaissais Monsieur Pinton de nom, comme fondateur de l’UDF. Le reste je le découvre en regardant cette vidéo. Oserais-je dire, qu’en 1974, je faisais partie de cette « classe moyenne » telle que décrite par M. Pinton, mais que je détestais Giscard, son « nom d’emprunt », sa vanité qui lui avait fait acheter le château d’Estaing. A l’époque le château appartenait aux soeurs de Saint Joseph d’Estaing, chez lesquelles j’avais passé toute ma scolarité dans un pensionnat à Nice. Une fois qu’il a été élu, cela ne s’est pas arrangé puisqu’il venait skier à La Plagne – où je passais mes vacances en famille -faisant fermer les pistes pour ne pas être dérangé par ces vulgaires skieurs, qui avaient pourtant payé leurs forfaits et étaient empêchés d’en profiter par le président Giscard.
N.B. De ma vie, je n’ai jamais eu l’opportunité de répondre à un sondage politique.