L'apologie de la pédophilie par les élites parisiennes durant les années 70 et 80 s'impose peu à peu comme un sujet de crispation dans le débat public. L'affaire Matzneff met au jour d'étranges pratiques et d'étranges comportements. Bernard Kouchner vient d'apporter une contribution qui risque de faire parler dans les chaumières à propos du rôle de Jack Lang dans cet univers.
Dans les questions de pédophilie, des noms reviennent régulièrement dans le petit milieu parisien. Celui de Matzneff ne figurait d’ailleurs pas dans les pires, dans la mesure où son goût pour les jeunes filles le portait plus souvent à des filles à peine majeures plutôt que vers de très jeunes mineures. Mais dans le sillage du récit livré par Vanessa Springora, la pétition signée en 1977 par Matzneff et diverses personnalités appelant à la libération de trois hommes en détention provisoire pour pédophilie continue à poser bien des questions.
Parmi les signataires, on trouve notamment Bernard Kouchner. Le Point a eu la bonne idée de demander à l’ancien ministre pourquoi il avait signé ce texte. La réponse vaut le coup d’oeil.
Sa pétition ? Mais la pétition de Matzneff, je ne l’ai même pas lue ! Daniel Cohn-Bendit et moi l’avons signée parce que Jack Lang nous l’avait demandé. C’était il y a 40 ans. C’est une énorme erreur. Il y avait derrière une odeur de pédophilie, c’est clair. C’était une connerie absolue. Plus qu’une connerie, une sorte de recherche de l’oppression.
Incidemment, on se demande donc pour quelle raison Jack Lang trouvait important que Kouchner ou Cohn-Bendit ne signent ce texte. D’autant que, sur le sujet de la pédophilie, les interventions publiques de Cohn-Bendit lui sont revenues depuis lors dans la figure. On notera que le même Jack Lang cherche aujourd’hui à ouvrir une polémique sur l’Institut du Monde Arabe (certains diraient un contre-feu).
Nous pronostiquons des révélations inévitables et embarrassantes sur l’ancien ministre de la Culture.