Il faudrait vérifier ce qui s’est passé lors de la dernière visite du Premier ministre hongrois en France, le 26 juin dernier: il semble bien qu’il ait emporté dans ses bagages le képi du Général de Gaulle. Après Kiev et Moscou et en attendant Washington, Viktor Orban continue sa tournée des capitales en plaidant pour une négociation de paix en Ukraine. Le contraste est entier avec un Emmanuel Macron désormais persona non grata au Kremlin et que plus personne ne prend au sérieux sur la scène internationale.
A Washington et à Bruxelles, on feint de s’étrangler: après Kiev et Moscou, voici Pékin puis, la semaine prochaine, ce sera le sommet de l’OTAN à Washington. Viktor Orban va voir les belligérants et les protagonistes du bras de fer géopolitique en cours pour plaider une négociation et la fin de la guerre en Ukraine.
Le rôle que Macron n’a pas su jouer
Premier intérêt de la tournée du Premier ministre hongrois: elle permet de voir où en sont les différents pays. Depuis quelques jours, Zelensky cherche un moyen d’entamer une négociation. Mais Vladimir Poutine fait désormais de l’évacuation de l’armée ukrainienne des quatre territoires devenus russes (Kherson, Zaporojie, Donetsk et Lougansk) un préalable au démarrage de toute négociation. La Chine appuie la démarche hongroise, qu’elle considère équivalente à la sienne et critique mezzo voce les Etats-Unis qui ne veulent pas favoriser la diplomatie.
Deuxième intérêt de la tournée du Premier ministre hongrois: remettre l’Union Européenne dans le jeu diplomatique. certes Madame von der Leyen proteste, Josep Borrell explique qu’Orban ne représente pas l’Union. Il n’empêche, pour le reste du monde, Viktor Orban est celui qui assume actuellement, et pour six mois, la présidence tournante du Conseil européen.
Troisième intérêt: rappeler qu’un pays de 10 millions d’habitants est capable de jouer un rôle diplomatique important. La Hongrie est désormais plus crédible que la France ou l’Allemagne sur la question du conflit ukrainien.
Le képi n’est pas le bon. Celui du Général n’avait que deux étoiles…
Pour autant cela remet-il en cause la teneur du texte ?
Beaucoup ont pu remarquer ce détail, qui ne change pas le fond de cette réflexion, n’est-il pas !
Bonsoir Édouard, cela n’enlève rien à la pertinence de votre propos, mais le képi du général avait deux étoiles !
H., il n’y a pas que le képi qui n’est pas le bon : la figure présentée ici n’a absolument rien à voir avec celle du Général de Gaulle, on pourrait même parler de son parfait opposé : un bon toutou qui fait la tournée des gamelles, exécute quelques pirouettes pour les caméras, va chercher la balle et reçoit les caresses de ses maîtres.
Au passage M. Husson, vous avez commis une faute d’inattention : les quatre oblasts mentionnés sont bien des territoires ukrainiens, sauf à s’imaginer que la Russie décide seule des frontières du monde, mais je vous sais objectif : n’êtes-vous pas historien ?
Moi je trouve qu’Orban est un des seuls véritables chefs d’Etat de l’Europe