Mais pourquoi Mélenchon et Macron se retrouvent-ils si harmonieusement sur une ligne de désaccord ? Après avoir bénéficié du soutien de LFI pour sauver sa mise aux législatives, Macron bannit les Insoumis sans protestation manifeste de leur part… Pire ! Mélenchon semble se complaire dans une fracture irréparable avec un Président de la République qu’il a contribué à sauver. Si les naïfs continuent à être dupes de cette comédie bien rôdée, les habiles ont bien compris le sens de ce “Yalta” politique qui ne dit pas son nom : Mélenchon a les yeux rivés sur 2027, quand Macron veut simplement ne pas partager le pouvoir d’ici là. Et les socialistes sont les agneaux à sacrifier pour que la farce fonctionne.
Au fond, depuis les élections législatives perdues par Emmanuel Macron, nous assistons à un jeu de “je te déteste, moi aussi”. Pris d’angoisse à l’issue du premier tour à l’idée d’une défaite dans les grandes largeurs, Emmanuel Macron a sauvé sa mise grâce au “Front Républicain”, jeu auquel Jean-Luc Mélenchon s’est complaisamment prêté. Une fois la mise présidentielle sauvée, Macron et Mélenchon ont consciencieusement retrouvé leurs couloirs de nage :
- Macron a dénoncé les horreurs des Insoumis, à commencer par leur prétendu soutien au terrorisme
- Mélenchon a dénoncé les abominations libérales de Macron, et tant pis si ces abominations sont d’abord des dérives étatistes et dirigistes, nous ne sommes plus à cela près.
La vie politique française est devenue tellement médiocre que cette mise en scène fonctionne encore et ne choque plus personne. Cette accoutumance à la mascarade est, au demeurant, aidée par une presse subventionnée toujours soucieuse de préserver les apparences que le pouvoir souhaite imprimer à l’opinion. Après avoir sauvé Macron entre les deux tours, Mélenchon est rediabolisé, notamment comme le grand antisémite à combattre.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Quoi de mieux qu’soce ou un LR pour préparer le budget agrémenté d’une potion très amère pour les Français et se dédouaner de son soutien en coulisse et se présenter en 2027 comme un candidat bien propre en faisant oublier son soutien à Macron en 2017 et 2022, le passage de la réforme des retraites en faisant trainer les discussions et le rétropédalage sur la revalorisation du SMIC.
Bah, en cette époque de cerveaux de poissons rouges, c’est plutôt facile, malheureusement…
Oui mais c’est surtout le manque d’alternative crédible qui pose problème ! Je veux bien accepter que les français soient cons mais il faut bien reconnaître qu’avoir à choisir entre peste et choléra ce n’est pas très vendeur : raison pour laquelle l’abstention reste élevée !
Il n’y a pas de culture économique en France et c’est pour cette raison qu’aucun parti différent n’émerge.
Personne ne s’offusque d’une France en récession (une fois le PIB retraité de l’inflation) malgré une dépense publique record. Pourtant les keynésiens revendiquent la dépense publique pour créer de la croissance ; mais actuellement personne ne semble vouloir remettre en cause le paradigme malgré un constat d’échec cuisant ! C’est étonnant !
Ce que nous avons actuellement sous les yeux est aussi le résultat des mauvais choix des français depuis plus de 50 ans.
Une fois certaines occasions (ou moins mauvais choix) écartées, il ne faut pas pleurer s’il ne reste que des scories.
Quand à l’abstention, n’oublions pas non plus qu’çà population égale, nous accueillons maintenant certaines populations pour lesquels nos habitus démocratiques ne sont pas forcément évidents : on ne peut leur en vouloir, mais cela alimente justement cette abstention.