Dans ce numéro d’Urbi et Orbi, nous évoquons un sujet qui envahit, à bas bruit, le débat public : celui de Satan, du satanisme et des élites pédosatanistes. Alors que notre société est largement déchristianisée, alors que la spiritualité est au plus bas dans un monde obsédé par la consommation, curieusement, Satan revient en force dans les croyances collectives.
Satan est devenu une sorte de personnage public à la mode, à qui l’usage prête désormais la faculté d’animer les élites et de les tourner vers des vices en tous genres, et tout particulièrement vers la pédophilie.
En soi, la conviction selon laquelle l’élite de la société a des comportements déviants est une vieille histoire déjà décrite et analysée par René Girard dans sa théorie du sacrifice et du bouc-émissaire. Selon l’intellectuel français, les sociétés en crise diabolise volontiers leurs élites avant de les changer dans des démarches sacrificielles.
Si l’on admet l’hypothèse que notre société traverse une crise profonde, il n’est donc pas forcément surprenant qu’une nouvelle vague de diabolisation des élites se fasse jour. C’est une séquence qui peut être interprétée comme un possible sacrifice révolutionnaire à venir, brutal et sans concession.
Ce qui est nouveau, c’est plutôt l’invocation du diable et de Satan dans une civilisation qui a par ailleurs abandonné la plupart de ses références à Dieu dans les autres champs de la vie collective.
Edouard Husson revient, dans ce contexte passionnel, aux sources de ce qu’est réellement le diable dans la doctrine catholique. Ce rappel est indispensable pour éviter les confusions de plus en plus fréquentes sur ce sujet.
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