Marine Le Pen sera-t-elle la dinde de la farce qui se joue entre Barnier et Bolloré ?

De façon éparse, l’actualité multiplie les signaux d’un hilarant et dramatique vaudeville qui se joue sur la scène politique française, et dont on peut deviner les manoeuvres de coulisse, de-ci de-là, au fil des nouvelles parfois sans lien entre elles qui fleurissent dans les colonnes de la presse subventionnée. Ce vaudeville réunit plusieurs personnages : Michel Barnier, Marine Le Pen, Jordan Bardella, Vincent Bolloré, et quelques personnages secondaires comme le valet Tanguy. Nous ne connaissons pas encore le dénouement de la pièce. Je vous propose une hypothèse de lecture, et un titre pour l’ensemble : “la dinde s’appelait Marine”.

Voici donc, résumé en quelques actes, la pièce de boulevard qui se trame sus nos yeux au plus haut sommet du gouvernement.

Acte I : quand le Premier Ministre a besoin de Marine Le Pen, qu’il méprise, pour gouverner

Le noeud de l’intrigue ressemble presqu’à une tragédie de Racine : c’est l’histoire d’un bourgeois de province, profondément europhile, qui devient Premier Ministre à la demande de la Commission Européenne, et qui a besoin pour exécuter sa mission, du soutien de tout ce qu’il déteste : la fille de Jean-Marie Le Pen, eurosceptique, “populiste” et principale rivale pour l’élection de 2027, dont on comprend peu à peu qu’elle (l’élection présidentielle, pas la fille Le Pen) ne laisse pas Barnier indifférent. Bref, Barnier méprise Le Pen, mais il a besoin d’elle.

Rappelons ici, pour que la profondeur de l’intrigue soit claire, que Michel Barnier concocte peu à peu un programme sur cinq ans… Ce qui le mettrait en position idéale pour briguer l’Elysée en cas de démission anticipée d’Emmanuel Macron (par exemple après de nouvelles législatives ratées en 2025…). D’ailleurs, il vient de proposer que, pour les prochaines présidentielles, la droite et le centre macroniste ne proposent qu’un seul candidat.

Vous entendez la petite musique ? Barnier über alles !