La gestion du dossier Andrieux, commandant de police de Toulon, a illustré la panique qui s’est emparée de la Macronie depuis le premier samedi de 2019 où les Gilets Jaunes ont manifesté. Retour sur une étrange cacophonie.
Le 1er janvier 2019, Emmanuel Macron accorde la Légion d’Honneur au commandant de police Andrieux, à Toulon. Problème: dès le dimanche 6 janvier, une vidéo circule sur les réseaux sociaux, qui témoigne de la violence de l’intéressé vis-à-vis de manifestants. Dans la presse locale, l’intéressé donne une interview où il explique que les manifestants en question ne sont pas des Gilets Jaunes.
L’intéressé est immédiatement couvert par sa hiérarchie, et le procureur de la République refuse d’ouvrir une enquête.
Comment le commandant Andrieux met le gouvernement en difficulté
Pour le gouvernement, cette promptitude locale est annonciatrice de bien des problèmes. Par précaution, le soir même, le Préfet demande une mission d’inspection de l’IGPN. C’est que le casier du gaillard est chargé et ça ne va pas tarder à se savoir.
Le lendemain, le Parisien publie les propos d’un ancien collègue d’Andrieux, victime lui aussi de ses violences. Le policier retraité ne mâche pas ses mots sur les agissements du commandant. Mais, dès 2007, le GIPN de Marseille avait connu des remous à cause de lui.
La polémique peut alors prospérer jusqu’à ce que le Procureur décide d’ouvrir une enquête.
Même si la ministre Belloubet a juré n’être pas intervenue dans ce dossier, il illustre les dangers auxquels le gouvernement s’expose par des remises de Légion d’Honneur hasardeuses.