« Haro sur l’extrême-droite »: cette comédie politique déconnectée

« Haro sur l’extrême-droite »: cette comédie politique déconnectée
30.05.1968, manifestation de soutien au général de Gaulle.

"Haro sur l'extrême-droite" est un spectacle qui est bien parti pour rattraper "La Cantatrice Chauve" de Ionesco jouée sans interruption à Paris, au théâtre de la Huchette depuis 1957. En l'occurrence, nous avons affaire à une (mauvaise) comédie politique, jouée sans interruption depuis  le 13 février 1984, jour où Jean-Marie Le Pen était l'invité de L'Heure de Vérité, la célèbre émission politique de l'époque.  Depuis lors, nous avons affaire à un feuilleton ininterrompu d'épisodes, dont l'analyse, dans quelques décennies, donnera aux historiens le sentiment d'une insondable médiocrité de notre classe politique, d'un théâtre d'ombres débouchant toujours sur la démission de l'Etat face à la réalité.  Retour sur les épisodes des derniers jours.

Tout d’abord, il faut revenir à la scène fondatrice du dernier épisode de la comédie « Haro sur l’extrême-droite ». Le discours que Carlos Martens Bilongo a l’air de découvrir, comme s'(il lui avait été fourni par les ONG qui font traverser la Méditerranée à des migrants; l’interjection sous forme de gaffe bienvenue pour les gauchistes de Grégoire de Fournas (que l’on n’avait pas immédiatement identifié; et l’indignation surjouée des députés de gauche.