L’AP-HP, dirigée par l’ancien membre du gouvernement Martin Hirsch, grand défenseur du “tout sécurité sociale”, est-elle victime de sa complexité administrative et de sa bureaucratie? C’est ce que soutiennent 85 praticiens hospitaliers de l’établissement parisien dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.
La tribune du Journal du Dimanche signée par 85 praticiens hospitaliers a un mérite: elle rappelle que les défenseurs, comme Martin Hirsch, du “tout sécurité sociale”, sont d’abord des partisans farouches de la bureaucratisation de la santé, et des coûts de gestion qui découragent les praticiens eux-mêmes. On lira sous la plume des signataires de la tribune, ces propos sanglants:
“Dans les années 1980 on comptait trois niveaux structurels au sein du centre hospitalier et universitaire d’Ile-de-France : les services, les hôpitaux et le siège de l’avenue Victoria.
Nous en sommes désormais à sept : les unités fonctionnelles, les services, les pôles, les hôpitaux, les groupes hospitaliers, le siège, enfin l’agence régionale de santé, qui s’est interposée entre l’AP-HP et les ministères de tutelle. Cette complexité administrative est allée de pair avec un creusement des déficits, des lenteurs et des aberrations de fonctionnement, y compris dans l’administration des activités de recherche, une perte de temps et d’attractivité.”