Agnès Buzyn quittera-t-elle le gouvernement au cours du mois de mars? Nous le pensons, au vu des différents malaises exprimés ces dernières semaines. Une autre figure politique devrait donc défendre la loi santé bien mal engagée par un défaut de concertation.
Taux de probabilité: 66%
Comment ex-filtrer Agnès Buzyn sans donner le sentiment de la désavouer et sans heurter les soutiens affinitaires dont elle dispose (elle est l’ex-bru de Simone Veil)? En la nommant tête de liste, pardi.
Nous avons évoqué récemment les petits soucis qu’Agnès Buzyn rencontre dans l’équipe gouvernementale. Accusée d’être trop peu politique et trop peu visible sur ses dossiers, la ministre de la Santé avait annoncé que, dans ces conditions, elle interviendrait sur les dossiers politiques de son choix.
L’annonce n’a pas tardé à être suivie d’effet. Sa première sortie médiatique l’a conduite à une attaque en diffamation de la part de Marine Le Pen, qu’elle a accusée de « courir après les néo-nazis ». Voilà qui augure mal du débat très politique et très sensible à venir sur la loi santé, qui réorganise le secteur hospitalier et porte d’importants coups de boutoir à la rémunération à l’acte des médecins de ville. Comme nous l’indiquions, cette loi a été préparée par la technostructure de l’avenue de Ségur sans aucune concertation avec les professionnels concernés. Par temps de crise politique, il s’agit d’une prise de risque majeure.
En l’état, le président de la Fédération Hospitalière de France, qui regroupe les hôpitaux publics, s’est répandu dans les médias pour dénoncer sa mise à l’écart dans la préparation d’un texte stratégique.
Préventivement, Agnès Buzyn devrait donc sortir de l’équipe au pouvoir en jouant un rôle éminent dans la liste des européennes.
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