Gaël Le Bohec, député breton LREM, a été désigné par la commission des affaires culturelles comme rapporteur de la loi santé. Ce député, dans la vie civile, est aussi fondateur et gérant d’une société de conseil en gestion de stocks pour les hôpitaux. Est-il bien raisonnable de confier à une “fournisseur” des hôpitaux une mission aussi sensible?
Assez curieusement, après son élection à l’Assemblée Nationale, Gaël Le Bohec est resté gérant de la société qu’il a fondée, appelée Optilog Santé. Il s’agit d’une société de conseil spécialisée dans la gestion des stocks hospitaliers, et singulièrement des stocks de médicaments. Trois ans après sa création, la société comptait toujours 2 salariés.
En soit, la situation n’est pas illégale (il est possible de cumuler un mandat de député avec une activité de conseil commencée au moins un an avant le début du mandat – aménagement apporté par la République En Marche au moment de la loi de moralisation…). En revanche, on peut s’interroger sur la “moralité” ou les risques que la représentation nationale prend lorsqu’elle confie au fondateur d’une très petite entreprise la fonction de légiférer sur ses clients potentiels…
Dans le cas de la loi santé, on notera que le groupe LREM a fait fort, en nommant une co-rapporteuse (au titre de la commission sociale) marquée par sa collaboration avec les laboratoires pharmaceutiques, Stéphanie Rist.
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