Selon Les Echos, le gouvernement a décidé de s’attaquer au problème très épineux des retraites-chapeaux, en plafonnant leur montant. Compte tenu de la complexité de la réglementation qui s’y applique, et des subtilités utilisées par les bénéficiaires pour contourner les textes, on souhaite bien du courage au gouvernement!
Sabre au clair, tel un chevalier sans peur et sans reproche, Bruno Le Maire a décidé de plafonner les retraites chapeaux, après les scandales de Tom Enders et de Carlos Ghosn (tous deux à la tête d’entreprises où l’Etat est présent au capital, rappelons-le…). Il semblerait que le gouvernement veuille plafonner ces retraites à 30% des revenus perçus pendant la carrière.
Pourquoi 30% quand les salariés du privé ont droit à un revenu de remplacement généralement égal à 75% du salaire? On l’ignore, et selon Agnès Buzyn, rien n’est arbitré. Mais tout porte à croire que des ordonnances seraient prises cet été pour aller vite sur ce sujet très sensible (particulièrement parmi les soutiens de Macron).
On attend de voir avec impatience les recours juridiques que ces textes susciteront immanquablement, voire les exceptions qu’ils comporteront pour ne pas froisser ceux qui ont financièrement soutenu la campagne électorale du Président.
Peut-être faut-il redire que les retraites chapeaux sont conçues très souvent par les chefs d’entreprise comme une protection sociale légitime et proportionnelle à leurs revenus. Les revenus qu’ils perçoivent sont par ailleurs fortement imposés. Tout porte à croire que des palliatifs seront trouvés pour éviter l’écueil d’une nouvelle réglementation.