Les Européens ont-ils le choix ou non d’acheter le F-35, l’avion rival du Rafale que Lockheed-Martin produit pour remplacer les F-16? Dans la pratique, le gouvernement américain insiste lourdement pour que ses alliés achètent cet avion qui peut porter des mini-nukes, les mini-armes nucléaires limitées à un champ de bataille. C’est la contre-partie de l’appartenance à l’OTAN. Plusieurs pays devraient prochainement passer commande.
La vente de F-35 occupe les officiels américains. Six pays membres de l’OTAN ont d’ores et déjà décidé de passer à l’acte: le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique, la Norvège et le Danemark. Deux autres pays pourraient emboîter le pas sans appartenir à l’OTAN: la Finlande et la Suisse. La Turquie pour sa part a vu ses livraisons interrompues après avoir acquis des missiles S 400 russes.
Les Etats-Unis poussent à la roue pour que l’ensemble de leurs alliés suivent la même voie. Ainsi, il est fortement question que la Pologne, la Roumanie et la Grèce sortent le carnet de chèques. Si les commandes venant de la Pologne devraient être fermes, la capacité de la Roumanie et de la Grèce à financer ces achats est en revanche beaucoup plus douteuse.
L’avenir du F-35 est donc moins simple qu’il n’y paraît. D’où l’agacement des Etats-Unis vis-à-vis d’une défense européenne qui passerait par le Rafale ou par un avion européen.