Bruno Le Maire veut défendre les grands groupes français contre les fonds activistes ou fonds vautour, essentiellement américains, qui menacent les groupes français. Il a déclaré dans une interview à Reuters qu’il réfléchissait à des dispositifs susceptibles de permettre aux groupes français de résister à des opérations de prédation.
La France veut se doter d’un arsenal juridique qui permettrait à ses grands groupes de résister à des prises de participation par des fonds vautour. A la sortie d’une réunion des ministres des Finances à Bucarest, Bruno Le Maire a notamment déclaré:
“C’est évidemment un sujet que je suis de très près parce qu’un fond activiste qui détruit de la valeur n’est pas conforme au capitalisme nouveau que je veux bâtir”
On est donc heureux d’apprendre que le ministre français veut bâtir un “capitalisme nouveau”. Voilà qui en dit long sur son appétence pour les sujets économiques.
En attendant, on voit mal quel dispositif il pourrait mettre concrètement en place. Il se murmure qu’il s’agirait notamment de mobiliser 2 milliards de liquidités détenues par la BPI.
Dans la pratique, ce dispositif vise surtout à défendre les groupes français contre des groupes américains capables de monter rapidement en puissance dans le capital d’une grande entreprise pour en réorienter la stratégie et obtenir des rendements rapides. Là encore, les Etats-Unis apprécieront.