Selon les informations qui ont fuité dans la presse, l’ENA pourrait être supprimée par Emmanuel Macron. Cette concession aux Gilets Jaunes, qui n’a pas été annoncée, et ne le sera peut-être jamais, pourrait toutefois donner lieu à un arrangement un peu plus compliqué que la communication présidentielle ne le laisserait croire. Selon différentes sources, il existerait en effet une formule de remplacement qui pourrait neutraliser l’annonce officielle.
Faut-il supprimer l’ENA? Cette question récurrente dans le débat public serait finalement tranchée par Emmanuel Macron. Ou pourrait l’être s’il se décide à annoncer ses mesures pour sortir du Grand Débat (ce qui est tout sauf acquis en l’état).
“Si nous voulons bâtir une société de l’égalité des chances et de l’excellence républicaine, il nous faut refonder les règles du recrutement, des carrières et de l’ouverture de la haute fonction publique”, aurait déclaré, selon certains médias, Emmanuel Macron dans une allocution enregistrée lundi soir mais dont la diffusion a été reportée compte tenu de l’incendie à Notre-Dame.
“Je crois dans l’excellence républicaine et nous avons besoin d’une élite, de décideurs. Simplement, cette élite doit être à l’image de la société et être sélectionnée sur des bases exclusivement méritocratiques”, a-t-il ajouté, selon le texte de son allocution dont des extraits ont été publiés par Le Figaro. “C’est pourquoi nous changerons la formation, la sélection, les carrières en supprimant l’Ena et plusieurs autres structures pour en rebâtir l’organisation profonde”.
Rappelons que, sur ce point, Emmanuel Macron a marqué plusieurs hésitations et avait donné des signes de renoncement à une réforme en profondeur de la haute fonction publique. Finalement, il pourrait donc opter pour une suppression de façade, s’agissant de l’ENA, et pour la création d’une école plus générale de la haute fonction publique.
Mais, en l’état, rien n’est annoncé.
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