Après la mort de deux commandos au Bénin, dans le sauvetage d’otages capturés par des bandits de mèche avec des islamistes, l’émotion a anesthésié tous les esprits critiques. Sauf que, à y regarder de près, les théories qui nous sont servies sur le fond de l’opération sont à peu près aussi crédibles que la prétendue attaque de l’hôpital de la Salpêtrière par des Gilets Jaunes le 1er mai. On est probablement très loin de tout savoir sur les circonstances de cette étrange affaire qui ne tient pas debout.
Initialement, on apprenait que deux otages français avaient été libérés par des commandos, causant deux tragiques décès parmi nos troupes. Puis, rapidement, on est mystérieusement passé de deux à quatre otages: les deux Français, « touristes imprudents » selon la version officielle, mais aussi une sud-coréenne otage depuis deux ans… et une américaine otage depuis plusieurs semaines, dont l’identité est pudiquement cachée par les Etats-Unis.
Des commandos français morts pour sauver une espionne américaine?
Le soupçon est venu rapidement, lorsque le gouvernement américain a obtenu que le visage de leur ressortissante ne soit pas publiée par le Journal du Dimanche. En soi, on se demande quand même pourquoi une intervention politique aussi importante a pu avoir lieu pour éviter de dévoiler le visage d’une sexagénaire dont personne ne sait depuis combien de temps elle était détenue par le groupe en question.
L’affaire est d’autant plus cocasse qu’officiellement les services secrets américains déclarent ne pas connaître cette ressortissante. Mais enfin, comme le confirme la presse américaine, les services américains ont bien aidé les forces françaises à libérer les otages. Voilà qui sent l’affaire de grandes moustaches.
Les étranges omissions des récits officiels
On remarquera qu’on n’en sait guère plus de l’otage sud-coréenne. Ces deux passagers clandestins de l’opération française de libération sont curieusement passés à la trappe des récits officiels. Par exemple, le Journal du Dimanche publie une interview de Laurent Isnard, chef du commandement des opérations spéciales. L’intéressé est supposé raconter la libération des otages. Mais, curieusement, il ne prend pas la peine de dire combien d’otages ont été sauvés.
C’est pas un peu bizarre cette affaire? Si, quand même…