Le vote écologiste est au cœur de toutes les sollicitations dans la dernière ligne droite avant le scrutin de dimanche. Cette obsession explique pourquoi Emmanuel Macron a convoqué en urgence de la Conseil de Défense Ecologique pour annoncer diverses mesures favorables au pouvoir d’achat. Ce choix ne relève pas de la lubie mais s’explique par des raisons quasi-mathématiques et parfaitement argumentées. Les voici.
Il faut aller fouiller dans un sondage Elabe pour comprendre la conversion soudaine d’Emmanuel Macron à l’écologie. Elabe n’a pas seulement interrogé les électeurs sur leurs intentions de vote, mais aussi sur leur détermination à voter pour la liste qui a leur préférence. Les résultats sont implacables:
A date, 15% des personnes ayant l’intention d’aller voter n’expriment pas d’intention de vote, signe d’une grande indécision.
De plus, parmi les personnes exprimant une intention de vote, 34% pourraient encore changer d’avis. Cette volatilité concerne plus particulièrement les listes de gauche : 46% des électeurs potentiels d’EELV, 35% de ceux du PS et 34% de ceux de LFI.
46% d’électeurs potentiels d’EELV susceptibles de changer de jockey en cours de route… Soit environ 4 points à glaner en faisant miroiter des bonnes nouvelles. Macron ne s’y est pas trompé et s’est engouffré dans la brèche avec des annonces de dernière minute. On verra dimanche si cette stratégie lui porte chance.
D’ici là, Yannick Jadot peut en concevoir quelque acrimonie. Il est en effet évident qu’il n’a pas complètement fidélisé l’électorat écologiste, pourtant attaché à ses thématiques. Le personnage en lui-même paraît-il trop peu fiable ou convaincant? ou alors ses positions de Savonarole ont-elles rebuté des écologistes de sensibilité qui se retrouvent mieux dans le style élitiste d’Emmanuel Macron?
La réponse sera donnée dimanche, et pourrait valoir cher, dans un sens comme dans l’autre, pour Emmanuel Macron, décidément peu crédible en défenseur de l’environnement.
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