Ursula Von der Leyen a été élue à une courte majorité (383 voix pour, 327 contre)présidente de la Commission Européenne par le Parlement Européen. Pour parvenir à ce score très tendu (qui illustre la contestation dont la procédure de choix intergouvernemental fait l’objet), la candidate, ministre contestée de la Défense en Allemagne, a dû ratisser large. Nous produisons ici les plus grandes aberrations de son programme, dont l’autorisation donnée par avance à la France de s’écarter de ses engagements budgétaires.
Ursula Von der Leyen n’était pas sûre de rallier une majorité à son nom au sein du Parlement Européen pour la présidence de la Commission, et elle avait bien raison. Elle a finalement gagné avec 55% des voix, au terme d’une campagne laborieuse où elle n’a guère convaincu.
Dans les promesses qu’elle a faites, on notera les gestes en faveur des écologistes, avec, notamment, la création d’une banque du climat, qui devrait dépenser 1 milliards d’euros durant son mandat pour lutter contre le réchauffement de la planète. La promesse semble un pur habillage pour permettre aux écologistes de voter en sa faveur.
On notera ses autres propos, annonciateurs de bien des dérives (sujets au demeurant totalement évacués de l’interview donnée au Monde et à quelques autres par la nouvelle présidente):
Au programme donc, la lutte contre le réchauffement climatique avec la neutralité carbone à l’horizon 2050 et un palier à « 50 %, voire 55 % en 2030 », un plan d’investissement pour une Europe durable permettant d’injecter quelque 1 000 milliards d’euros, un « fonds pour une transition juste » afin d’aider notamment les pays de l’Est à passer le cap. Faisant feu de tout bois, feignant d’ignorer que ce n’est pas la Commission mais le Conseil qui a le plus souvent le dernier mot sur un certain nombre de sujets, Ursula von der Leyen a promis un salaire minimum pour toute personne travaillant à temps plein, « un régime européen de réassurance des prestations chômage (…) en cas de chocs externes », « une garantie jeunesse » et « une garantie pour l’enfance » afin que tout enfant menacé de pauvreté « ait accès aux droits les plus élémentaires ».
Durant les jours qui ont précédé, Ursula Von der Leyen avait annoncé qu’elle ferait preuve de mansuétude sur le respect des critères budgétaires imposés par Maastricht. La presse française a savamment évité de répercuter cette information. Dans la pratique, le choix de Von der Leyen est un quitus donné par avance aux excentricités budgétaires d’Emmanuel Macron.
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