Boris Johnson est le nouveau Premier Ministre britannique, nommé jeudi par la reine Elisabeth II. Il remplace une Theresa May éprouvée par la négociation ratée du Brexit, après le referendum de 2017. Les élections européennes ont sanctionné les conservateurs qui ont tardé à passer à l’acte sur ce sujet, et ont consacré une nouvelle fois l’UKIP de Farage. Pour Johnson, la mission est claire: la Grande-Bretagne doit quitter l’Union fin octobre, sous peine de profonde déception sur la scène intérieure.
La mission de Boris Johnson n’est toutefois pas complètement évidente à mener, tant les désaccords avec les Européens, et entre Européens, sont nombreux. Alors que la nouvelle présidente de la Commission Ursula von der Leyen a appelé à prendre le temps de négocier un bon accord, Boris Johnson n’a pas tardé à sortir l’artillerie lourde.
“Il doit être clairement compris que le chemin vers un accord passe par une abolition du ‘backstop’”, a-t-il dit devant les députés.
On se souvient que le “backstop” est le mécanisme qui doit réguler les relations entre le Royaume-Uni et l’Irlande après le Brexit. Dans la pratique, il consiste à maintenir le Royaume contre son gré dans le marché unique le temps que des accords commerciaux soient négociés. Pendant ce temps, les Britanniques perdent leur “souveraineté” en matière de traités commerciaux.
Le mécanisme du backstop qui consiste au fond à indiquer aux Britanniques qu’ils continueront à faire partie de l’Union sans droit de vote jusqu’à ce qu’un meilleur accord ait été négocié, a fait chuter Theresa May.
Johnson a annoncé d’autres mesures énergiques:
Je veux commencer à débarrasser nos responsables de leurs entraves afin qu’ils entament leur nouvelle mission (passer des accords commerciaux) immédiatement. En conséquence, nous ne nommerons en aucun cas de commissaire britannique dans la nouvelle Commission européenne qui doit prendre ses fonctions le 1er décembre. Aujourd’hui est le premier jour d’une nouvelle approche qui s’achèvera par notre sortie de l’UE le 31 octobre.
L’automne risque d’être chaud dans l’Union…