Pierre Cabaré, député LREM, Vice-Président de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, vient d’être déféré au Parquet par l’Inspection du Travail. Il est accusé de s’être livré à du harcèlement moral et sexuel sur l’une de ses anciennes collaboratrices parlementaires. L’affaire tombe à un mauvais moment: celui du Grenelle des violences conjugales.
Pierre Cabaré est visé par une enquête préliminaire du SRPJ de Toulouse, saisi il y a quelques semaines par le parquet de la ville dans le cadre d’une enquête préliminaire, initiée à la suite du signalement de l’Inspection du travail, mais aussi de la plainte de son ancienne assistante parlementaire qui est aussi sa suppléante. Celle-ci affirme avoir subi à plusieurs reprises les assauts de son responsable, avant d’être licenciée. L’élu toulousain fait l’objet d’une autre procédure devant les prud’hommes pour licenciement sans motif réel et sérieux, déposé par un autre collaborateur qui avait été licencié en début d’année. Selon France 3, il aurait été le témoin visuel des agissements du député avec sa suppléante. En décembre, il serait même intervenu pour faire cesser ces agissements. Au total, depuis son élection en juin 2017, pas moins de six collaborateurs auraient quitté le service de l’élu. À l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires étrangères, mais aussi vice-président de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
En 2002, Pierre Cabaré (prothésiste dentaire à la ville) avait été condamné à une peine d’inéligibilité pour des problèmes sur ses comptes de campagne (un tiers de ses dépenses n’avait pas été réglé par le mandataire financier).
Pour le groupe En Marche, cette affaire n’est pas très exemplaire et devrait susciter des remous. L’intersyndicale des collaborateurs parlementaires a saisi Richard Ferrand de la question du harcèlement moral à l’Assemblée Nationale.