La délinquance explose dans les petites villes de France (et les villes moyennes aussi). Le cri d’alarme est poussé par les maires concernés, qui s’inquiètent d’être désormais débordés par des populations turbulentes qui profitent de leur impunité. Les maires concernés demandent à un Etat (bien impuissant) d’intervenir. Quelle sera la prochaine étape, après ce constat sinistre ? Nous pronostiquons un appel à un Etat autoritaire qui rétablira l’ordre dans des conditions souvent discutables…
La délinquance dans les petites villes de France, jusque-là épargnées par la violence et les incivilités, progresse à une vitesse inquiétante. On lira ici les passages les plus éloquents de la tribune signée, dans le Journal du Dimanche, par une cinquantaine de maires de villes et de villages, et trois présidents d’associations d’élus:
Chaque jour dans nos communes, nous constatons la dégradation rapide du ‘vivre ensemble’ au profit d’une tension sociale qu’alimentent la recrudescence d’incivilités et d’actes délictueux, la multiplication de dégradations d’une rare violence commises par une minorité agissante qui ne recule plus devant rien, la banalisation de l’économie parallèle, l’omniprésence de rodéos de motos et/ou de voitures troublant en permanence l’ordre public et la quiétude des habitant(e)s, leurs premières victimes.
Equipements publics vandalisés, dégradés et/ou mis hors service, véhicules incendiés, voitures de police et de services de secours caillassées, autobus et/ou rames de tramway transportant des voyageurs cibles de jets de projectiles, policiers, pompiers et toutes les personnes dépositaires de l’autorité publique prises à partie, autant d’exemples d’actes inqualifiables et injustifiables dans nos rues et dans nos quartiers.
Cet état de fait, qui s’installe plus profondément chaque semaine, laisse pour nos concitoyens le sentiment désespérant d’une société en échec face à la montée en puissance du ‘chacun pour soi’ et l’impunité des délinquants.
Voilà qui sent l’appel à la répression, dans un pays exaspéré par le “vivre ensemble” qu’on lui impose depuis plusieurs décennies. Le fossoyage annoncé des idéaux bobos reste toutefois encore pudique. Le mot Islam n’a pas été écrit dans ces mots alarmistes. Mais on les lit tellement en filigrane.