L’ancien porte-parole de Bruno Le Maire pour la présidentielle de 2016, le mal-nommé Alain Chrétien, maire de Vesoul, vient de s’illustrer dans une polémique anti-catholique dont il aurait pu se passer. L’un des établissements pour personnes âgées du centre communal d’action sociale de sa ville vient en effet de refuser à une nonne l’accès à ses logements sous prétexte qu’elle portait un voile. Officiellement, il s’agirait d’une erreur d’appréciation.
Il ne fait pas bon porter la cornette de nonne dans l’austère préfecture de la Haute-Saône, Vesoul, 15.000 habitants au compteur. Une nonne s’est en effet vue refuser l’accès à l’un des établissements d’hébergement de la commune, sous prétexte qu’elle portait un signe religieux ostentatoire (en l’espèce sa coiffe de moniale).
Petit problème : l’affaire concerne la commune d’Alain Chrétien, soutien fervent de Bruno Le Maire, au point d’être l’un de ses porte-paroles durant la campagne pour la primaire de la droite.
Pour l’ensemble de la macronie, l’affaire est fâcheuse, à un moment où Emmanuel Macron a annoncé qu’il n’interdirait pas les listes communautaires. Elle illustre en effet le deux poids deux mesures dont les élites sont capables dans leur approche des problèmes religieux.
Conscient des risques auxquels cette polémique l’expose, le maire de Vesoul a désamorcé la bombe avec des propos de regrets:
Alain Chrétien évoque aujourd’hui « une erreur d’appréciation très regrettable » et s’engage « personnellement » à trouver un logement à la religieuse au sein de la résidence autonome.
On est un peu étonné du caractère personnel de la solution désormais à l’oeuvre à Vesoul. Si réellement le règlement intérieur des EHPAD n’exclut pas les religieuses catholiques, pourquoi diable chercher une solution « personnelle », c’est-à-dire un passe-droit?
Bref, contrairement aux allégations officielles, il n’est pas simple d’appartenir au clergé en France, et de vraies discriminations anti-catholiques existent, n’en déplaise aux discours lénifiants. Il serait intéressant de savoir combien d’établissements ont produit un tel interdit sans qu’il ne parvienne aux oreilles du public.