La pédophilie a-t-elle bénéficié de la complaisance des élites parisiennes, dans l'atmosphère débridée qui a suivi Mai 68 ? Un article de Libération vient de donner un éclairage cru sur la capacité de ce petit milieu à donner des leçons morale à la terre entière tout en s'affranchissant allègrement du devoir de les appliquer à lui-même. Un article à lire de près.
La pédophilie était-elle ouvertement tolérée parmi les élites parisiennes dans les années 70 et 80, y compris parmi ceux qui faisaient profession de redresser les torts de la planète entière? Un article, en forme de « nostra culpa », paru dans Libération, met à nu les mécanismes d’occultation en vigueur chez les bobos, grâce auxquels le pire n’est ni vu ni connu. Pratique, pour continuer à dénoncer les méfaits des autres sans balayer devant sa porte.
Ainsi, on apprend que, pendant vingt ans, Libération a employé un journaliste finalement arrêté au Cambodge pour pédophilie. Ce héros de la gauche militante avait adopté un jeune garçon avec qui il a eu des relations sexuelles quotidiennes jusqu’à ses 18 ans. Cette relation n’avait rien de caché. Le journaliste emmenait fréquemment sa victime sur son lieu de travail, au point que Libération avait recruté toute la famille. La proximité du journaliste avec l’adolescent était donc connue de tous.
Pourquoi personne n’a rien dit ?Voici les explications données, lunaires :
On était tous plus ou moins au courant, mais on n’a rien fait. Aujourd’hui, je m’en veux. Christian nous disait qu’il prenait des bains tous les soirs avec Franck, et nous, on faisait des blagues, on lui demandait ce qu’il faisait avec ce gamin. L’avocat de la mère avait plaidé que c’était scandaleux de donner la tutelle à un homo, en parlant de Christian. Ça, par contre, ça avait choqué tout Libé. On était complètement irresponsables à l’époque.
Voilà donc une rédaction qui s’indignait des propos « homophobes » tenus par un avocat qui voulait protéger un enfant victime de pédophilie. Cette manie des bobos parisiens de toujours prendre fait et cause pour les bourreaux qui appartiennent aux minorités… en donnant des leçons aux victimes innocentes.
On notera que cette affaire a cessé à la fin des années 90, mais que Libération ne l’a évoquée que vingt ans plus tard, après bien des occasions manquées d’adresser un mot de regret à la victime. Selon Libération, Laurent Joffrin aurait même refusé d’en parler, mais il a oublié ce détail.